La majorité du Grand Conseil a accepté la hausse de la subvention pour Caritas et le CSP, suivant la majorité de la commission des finances. Les deux associations toucheront désormais 200’000 francs supplémentaires par année de l’Etat de Genève. Une fois de plus, le parlement a du palier à l’incroyable immobilisme du Conseil d’Etat sur le front social.

Depuis le début de la crise, Caritas et le CSP font face à une explosion de demandes. D’autant plus que l’Etat de Genève est resté largement impassible devant la crise sociale. Cette modeste augmentation de la subvention ne suffit pas à combler les besoins criants de la population et au développement de la pauvreté et de la précarité.

Le PLR a protesté de la plus ridicule des manières en mettant en avant le problème « institutionnel » que posait une révision d’un contrat de prestations par le Grand Conseil. S’il est exact que le gouvernement aurait dû proposer lui-même cette hausse de la subvention, il est insensé de se cacher derrière un tel prétexte pour renoncer à répondre aux besoins les plus criants de la population. D’ailleurs, le même PLR ne semblait pas voir de problème institutionnel lorsqu’il imposait – avec le reste de la droite – des coupes linéaires à toutes les subventions.

Ce vote a surtout mis en lumière une fois de plus l’absence totale d’une politique de lutte contre la pauvreté de la part du Conseil d’Etat. Alors que le parlement a une nouvelle fois voté la veille 35 millions supplémentaires en faveur des entreprises, on attend toujours une réaction d’un gouvernement à majorité PS-Verts face à une crise sociale qui ne disparaîtra pas avec le vaccin.

Jean Burgermeister