Après le retrait des troupes étasuniennes et l’effondrement du gouvernement afghan, les talibans ont aisément pris le contrôle de l’Afghanistan. Ces événements ont plongé le pays et sa population dans une situation dramatique. Plusieurs centaines de milliers d’Afghan.ne.s sont directement menacés par le régime taliban. Les femmes, les filles et les personnes LGBT sont particulièrement en danger. Alors que deux motions invitent le Conseil fédéral à faciliter et à élargir le regroupement familial pour les Afghan-ne-s ainsi qu’à faciliter l’obtention de visas humanitaires, Ensemble à gauche réclame la régularisation de tous les Afghan-ne-s vivant en Suisse.

Face aux violences, aux traques, aux assassinats et aux tortures qui vont s’abattre sur la population afghane, le besoin de protection est urgent et fondamental. La Suisse doit accueillir des réfugié-e-s afghan-ne-s! Or le secrétariat d’état aux migrations (SEM) refuse d’assouplir les règles du regroupement familial, des visas et souhaite reprendre les expulsions dès que possible.

Alors que deux motions invitent le Conseil fédéral à faciliter et à élargir le regroupement familial pour les Afghan-ne-s ainsi qu’à faciliter l’obtention de visas humanitaires, il est également nécessaire d’annoncer que la Suisse est prête à accueillir un nombre important de réfugié-e-s. Du plus, il est important de prendre des mesures en faveur des Afghan-ne-s actuellement présents sur le territoire suisse dont un retour dans le pays est, au vu de la situation actuelle, impossible.

Ensemble à Gauche a interpellé le gouvernement. Le Conseil fédéral doit sans plus attendre régulariser la situation de toutes et tous les Afghan-ne-s vivant en Suisse en leur octroyant un titre de séjour sûr. Tous les dossiers d’Afghan-ne-s ne bénéficiant pas d’un tel titre de séjour doivent être ré-ouverts afin de procéder à une régularisation. Les expulsions d’Afghan-ne-s vers quelque pays que ce soit doivent immédiatement cesser. Si une telle décision devrait pouvoir profiter à l’ensemble des personnes dont le statut de séjour n’est pas régulier, elle doit s’appliquer sans délai aux Afghan-ne-s, au vu de la gravité de la situation.