Une motion «Pas de requérants d’asile mineurs à proximité immédiate d’une école enfantine et primaire» (M 2483) rejetant la création d’un centre d’accueil et d’hébergement de jeunes requérants d’asile mineurs RMNA dans la région d’Aïre nous a été infligée par l’UDC. Ce n’est pas la première fois qu’ils proposent ce type de mesure discriminatoire. En 2016, ils avaient déposé un texte analogue, ciblant les requérants d’asile majeurs. Le mécanisme de désignation de boucs émissaires et de criminalisation des populations de requérants d’asile a cette fois fait chou blanc, le texte ayant été retoqué par une forte majorité du Grand Conseil.

Les quelques discussion autour de cette motion, qui n’en méritait pas tant, ont permis à l’UDC et aux MCG de se faire les champions des petits propriétaires du quartier de villas d’Aîre, invoquant la peur que génèrerait la proximité d’un centre accueillant des mineurs et la perte de valeur qui en résulterait sur les biens immobiliers avoisinant.

Ces discours populistes/opportuniste ont été l’occasion de rappeler à ces partis qu’au lieu d’attiser les craintes que pourraient générer ce projet d’installation d’un foyer pour des jeunes gens venus demander aide et protection dans notre pays ; ils feraient mieux de tenter de rassurer ces futurs voisins ou de les orienter vers qui serait en mesure de le faire. A plusieurs reprises, il a été fait référence à l’expérience du Foyer Blue Sky de la Fondation officielle de la jeunesse qui s’occupe d’une même population et qui a su tisser des liens de convivialité avec leur voisinage.