Projet de budget 2021: une victoire d’étape!

Le Conseil administratif (CA) annonce qu’il réintroduit les mécanismes salariaux du personnel de la Ville de Genève et de la petite enfance dans son projet de budget amendé du 4 novembre 2020. Il a également augmenté les moyens financiers pour répondre à l’urgence sociale.

Pour Ensemble à gauche, il était inadmissible qu’un Conseil administratif, majoritairement à gauche, présente un projet de budget qui ne respectait même pas les mécanismes salariaux du personnel et diminuait en temps de crise Covid les fonds alloués à l’hébergement d’urgence. Notre groupe avait ainsi refusé l’entrée en matière.

Le personnel s’était aussi rapidement mobilisé, par un communiqué, par une assemblée générale devant le Palais Eynard le 27 octobre, par l’adoption d’une résolution, il a voté à l’unanimité un préavis de débrayage pour le 12 novembre.

Sous la pression, le CA est revenu sur son choix et présentera la nouvelle proposition à la prochaine commission des finances. EàG l’étudiera dans les détails et présentera les amendements jugés nécessaires.

En ce temps de crise sanitaire, sociale et économique, EàG aurait souhaité un projet plus ambitieux. Le budget présenté comprend un déficit de 49.3 mio, tel qu’autorisé par la loi sur l’administration des communes (LAC) comme disposition transitoire RFFA. Nous estimons que le Conseil administratif aurait pu augmenter davantage ce déficit vu les moyens nécessaires pour répondre aux besoins actuels de la population.

Ensemble à gauche défendra les prestations à la population, le soutien aux associations et les revendications du personnel lors des débats en commission et du vote en plénière!

Prix femme exilée – femme engagée

Lors de la séance du 28 octobre, le Conseil Municipal, à une confortable majorité, a accepté la motion M-1202 concernant la reprise du «Prix femme-femme engagée», déposée par Brigitte Studer et Véra Figurek en novembre 2015.

Le Prix avait été initié par Alba Viotto, une femme de caractère, immigrée italienne juste après guerre, qui s’était formée dans les soins infirmiers et avait créé une école spécialisée pour infirmiers et infirmières en psychiatrie à la clinique de Belle Idée. Toute sa vie, Alba était restée solidaire des immigré·e·s. Elle s’était engagée fortement dans Amnesty International et en 2001 avait créé ce Prix et a dirigé son organisation jusqu’en 2012.

Ce Prix était destiné à visibiliser des femmes engagées à soutenir les droits humains dans leur pays d’origine, puis dans leur pays d’accueil, il saluait leur faculté à surmonter de manière constructive la souffrance liée à l’exil, leur courage et leur persévérance, leur solidarité, leur créativité, et surtout leur engagement concret dans des projets ou initiatives solidaires.

Durant plusieurs années, la Ville de Genève s’est associée à Alba Viotto en donnant une belle réception au Palais Eynard, avec discours du maire ou de la maire. Cette cérémonie a donné une immense fierté aux femmes honorées, qui se sont senties reconnues par la Suisse et qui ont ainsi pu mieux supporter leur exil et encore mieux s’engager. Telle, par exemple Silvanna Mastromatteo, Prix femme exilée en 2002 qui a créé la Caravane de solidarité.

Depuis la mort d’Alba Viotto en 2013, il n’y a plus eu d’hommage public au courage et à la dignité des femmes exilées qui, non seulement, ont réussi à s’adapter, mais encore à exercer leur solidarité en Suisse. Or il est important que la population de Genève sache que les femmes immigrées ont souvent été très bien formées dans leurs pays d’origine (journalistes, ingénieures, enseignantes, économistes, artistes ou même ministres), ont traversé héroïquement des épreuves inimaginables ici, et qu’elles puissent représenter des modèles d’identification pour les jeunes femmes d’ici et d’ailleurs.

Le Conseil municipal a enfin reconnu l’utilité d’un tel hommage et le Conseiller administratif Alfonso Gomez, responsable de l’égalité et de la diversité dans l’Agenda 21, s’est exprimé dans ce sens.

Nous avons donc le bon espoir que ce Prix soit bientôt restauré, dans une collaboration Ville et associations de femmes.

Pour plus d’informations: Maryelle Budry  (maryelle.budry@cm.ville-ge.ch

Oui aux nouvelles bandes cyclables à Genève

Le Conseil municipal a accepté la pétition « Oui aux nouvelles bandes cyclables à Genève », lancée par des associations liées à la mobilité et des habitant·e·s de quartier et déposée en juin avec 18 000 signatures.

Cette pétition soutenait la démarche de création de nouveaux aménagements cyclables réalisés en urgence lors de la sortie du semi-confinement en mai et invitait les autorités cantonales et municipales à poursuivre l’effort en équipant d’autres tronçons, notamment sur les routes pénétrantes menant au centre-ville, telle que le demande la Loi sur la mobilité cohérente et équilibrée (LMCE) et de pérenniser ces bandes cyclables temporaires en véritables pistes cyclables.

La pratique du vélo a vu une augmentation de 20% depuis le confinement. Il est indispensable de disposer enfin d’un réseau de pistes cyclables directes, continues et sécurisées pour tout le réseau de routes primaires et secondaires. Tout point noir dangereux devrait être éliminé,  mais à Genève, nous en sommes toujours loin!

Pour Ensemble à gauche, assurer les infrastructures indispensables pour la mobilité cycliste est une priorité. Nous soutenons également la réalisation de trajectoires cohérentes et agréables en Ville pour les piétons.

Signez le référendum « Cité de la musique Non à un projet de prestige démesuré sans rapport avec les besoins culturels et sociaux réels de la population! »

Le référendum peut être signé par les habitant·e·s en Ville de Genève (suisses ou résident·e·s depuis 8 ans).

 Vous pouvez télécharger le formulaire :

https://eag-ge.ch/cite-de-la-musique-signez-le-referendum/