Ensemble à Gauche se félicite que le Grand Conseil, à une large majorité, soutienne les travailleur-euse-s de Smood dans leur conflit face à leur employeur. En votant cette motion d’EàG, l’ensemble des partis à l’exception du PLR et de l’UDC , ont montré leur volonté de faire appliquer rapidement les recommandations de la CRCT (Chambre genevoise des relations collectives du travail ). Ce soutien politique aux revendications des grévistes est un signal clair au Conseil d’Etat pour qu’il agisse avec diligence auprès de Smood.

Pour rappel, le 2 novembre des employé.e.s de Smood se mettaient en grève à Yverdon, suivi deux jours plus tard par des collègues neuchâtelois. Entre le 5 novembre et le 18 novembre, le conflit de travail gagnait de nombreuses villes de Suisse romande y compris Genève. Pourquoi ces personnes protestaient-elles ?

Elles protestaient contre des conditions de travail moyenâgeuses et indignes de Genève, indignes d’un employeur. En effet, la société Smood et son entreprise sous-traitante Simple Pay ne respectent aucun cadre légal qu’il s’agisse de la loi sur le travail ou celle sur le salaire minimum. Ces entreprises ne respectent pas non plus leurs salarié.es en les exploitant jusqu’à la moelle pour faire des bénéfices. Cette condamnation des patrons voyous doit maintenant être suivie d’acte par le Conseil d’Etat. Le gouvernement ne peut et ne doit pas tolérer ce genre de pratique dans le canton et doit tout mettre en place pour que les recommandations de la CRCT soient appliquées.

Par ailleurs, la motion demande également que le gouvernement s’assure que les autres entreprises de livraisons de repas à domicile se conforment à ses recommandations. Cette décision est un signal clair contre la précarisation et l’ubérisation des conditions de travail à Genève. La lutte continue.

Pablo Cruchon