C’est une mesure de justice sociale élémentaire. La Résolution (R896) votée par le parlement genevois unanime demande à l’Assemblée fédérale de modifier la LAMal afin que la prise en charge des soins bucco-dentaires consécutifs à un traitement médical y soit intégrée et prise en charge. Cette résolution a été plébiscitée vu l’acuité du problème. Reste maintenant l’écueil de l’Assemblée fédérale.
Notre groupe avait déposé en son temps un projet de loi en faveur d’une prise en charge des soins dentaires. Il a ensuite soutenu l’initiative genevoise pour les soins dentaires parce qu’il est convaincu que les atteintes bucco-dentaires relèvent de diverses pathologies et qu’ils doivent être à ce titre couvert par l’assurance dentaire de base pour tous et toutes.
Aujourd’hui, cette résolution constitue un pas allant dans le même sens; avec, cependant, le caractère particulier de mettre en lumière l’hypocrisie de la LAMal qui occulte un pan des conséquences d’une atteinte à la santé. Une LAMal qui refuse de plus en plus fréquemment de jouer son rôle d’assurance maladie en ne prenant pas en charge ce qui devrait lui incomber.
Refuser de couvrir les frais engendrés par les soins bucco-dentaires requis par les suites d’un traitement médical est un reniement manifeste de la vocation de la LAMal. C’est un scandale qui doit cesser.
Obliger les personnes concernées, atteintes dans leur santé, à devoir mener un combat pour démontrer la légitimité de leur demande, constitue l’expression d’une violence administrative cruelle et injuste. C’est pourquoi, il faut inverser le fardeau de la preuve. Le Grand Conseil en acceptant cette résolution a voulu donner un message clair à l’Assemblée fédérale dans ce sens.