Aujourd’hui, Ensemble à Gauche, avec le soutien des syndicats de la fonction publique et de la police et du MCG, a déposé 7105 signatures à l’appui du référendum contre la modification de la loi sur la Caisse de prévoyance des fonctionnaires de police et de la prison (LCPFP). Le peuple se prononcera sur cette attaque des retraites des policier-ère-s qui ouvre la voie à d’autres péjorations déjà programmées.

Un front uni est nécessaire
Ce référendum est un défi à toute la fonction publique car il combat une loi qui s’inscrit dans une logique d’offensive contre les conditions de travail du personnel et les prestations de l’Etat. En divisant les fronts et en attaquant d’abord le personnel de police avant de poursuivre avec l’ensemble de la fonction publique, le Conseil d’Etat espère contourner la résistance à ses politiques de destruction des services publics et des conditions de travail. En soumettant cette loi au peuple, nous permettons aux citoyen-ne-s de se prononcer contre ces politiques d’austérité et de réaffirmer qu’une autre voie est possible.

Une votation contre l’autoritarisme de ce gouvernement
Le Conseil d’Etat – Pierre Maudet en tête – a voulu faire passer en force son projet sans même consulter les organisations du personnel. Pire : le gouvernement s’est permis de donner des ordres à ce sujet au comité de la caisse de pension, en violation de l’indépendance de celle-ci et de son caractère paritaire employeur-employés. La future votation sera l’occasion de refuser ce genre de pratique antisyndicale et anti-démocratique qui est l’apanage de ce gouvernement.

Une votation contre des cadeaux aux actionnaires sur le dos des salarié·e·s
Sous le nom « PF17 », le Conseil d’État prépare sa nouvelle version de la RIE III, pourtant rejetée par le peuple ! À la clef : des centaines de millions de recettes en moins pour les communes et le Canton… et un magnifique cadeau fiscal en faveur des actionnaires des grandes entreprises. Ce sera donc au personnel de l’État, aux usagers-ères des services publics et aux bénéficiaires des prestations sociales de payer la facture. La police et le personnel de prison ne font qu’ouvrir la marche…

Une votation pour défendre les acquis sociaux
Cette loi prévoit de faire payer à 100% aux assuré-e-s le « rattrapage » des cotisations du deuxième pilier en cas de hausse de salaire (promotions, mécanismes salariaux). En cas d’impossibilité pour eux de payer ce rattrapage, ils devront se contenter d’une retraite qui ne correspond pas à leur salaire actuel. C’est un pas de plus vers la « primauté des cotisations » et la déconnexion entre retraites et salaire en fin de carrière…En refusant cette loi en votation populaire, nous pourrons éviter cette dégradation qui menace toute la fonction publique.

Pour toutes ces raisons, refusons dans les urnes la modification de la LCPFP, adoptée à une courte majorité par le Grand Conseil, sur proposition du Conseil d’État.