Un projet de loi du PLR visant une privatisation rampante des TPG à travers une hausse de 50% de la sous-traitance autorisée, faisant ainsi exploser le plafond en la matière fixé à 10% dans la loi, a été débattu ce soir au Grand Conseil. La majorité de la droite unie qui soutenait ce projet de loi en commission s’est effritée et le texte a finalement été refusé en plénière par une large majorité des député-e-s.

Après les usagers-ères rackettés par une hausse des tarifs abusive, refusée dans les urnes une 3e fois le 21 mai 2017 suite à notre référendum, il s’agissait de sacrifier les conditions salariales et de travail du personnel par la hausse massive de la sous-traitance au privé. Rappelons que, comme dans le cas des tarifs, la privatisation rampante des TPG avait déjà été refusée, avec l’opposition des syndicats du secteur et notamment du SEV, lors d’un vote populaire en 2005, par 66% des votant-e-s !

La loi aurait pu passer à une large majorité de droite. C’était sans compter avec le retournement de l’UDC et le MCG, qui, ne parvenant pas à faire accepter un amendement xénophobe et ne voulant pas se retrouver dans le camp de ceux qui soutiennent un dumping salarial massif et une péjoration des conditions de travail du personnel des transports publics, se sont finalement opposés au projet PLR. Leurs voix, additionnées à celles de gauche, ont permis un refus net, à un peu moins des 2/3 des voix du Grand Conseil.