Celles et ceux qui ont été en première ligne tout au long de la pandémie sont aujourd’hui la cible de mesures antisociales inacceptables. En premier lieu, les vendeuses et vendeurs à qui le Conseil d’État, sous la pression des grandes enseignes, veut imposer une prolongation d’une heure des ouvertures le samedi soir et inscrire dans la loi l’ouverture de trois dimanches par an, ceci sans aucune compensation. C’est pourquoi nous vous appelons à refuser la modification de la Loi sur les horaires d’ouverture des magasins (LHOM). Les mesures antisociales injustes qu’elle comporte, imposées unilatéralement au personnel de la vente, sont combattues par la gauche politique et syndicale. Vous trouverez ci-dessous toutes les bonnes raisons de vous opposer à cette modification de la loi.

Huit bonnes raisons de refuser l’extension des heures de travail dans la vente:

1. Les vendeuses ont été en première ligne de la pandémie, de grandes enseignes leur ont interdit au début de porter des masques pour ne pas «faire peur aux client-e-s», des travailleuses vulnérables ont dû choisir entre travailler ou perdre leur emploi… Mais le Conseil d’État et une droite ingrate veulent dégrader encore leurs conditions de travail.

2. L’augmentation d’une heure des horaires du samedi est un coup dur pour le personnel, composé majoritairement de femmes. Le samedi est un jour chargé et dur pour les vendeuses. Sa prolongation est un fardeau pour des femmes ayant souvent des doubles journées. Au lieu d’écouter la revendication du personnel demandant de pouvoir avoir des congés les samedis, le Conseil d’État a décidé de l’attaquer de front.

3. La loi permet déjà aux magasins d’ouvrir 3 dimanches par an, mais en négociant des contreparties. Avec cette loi, les patrons veulent juste ouvrir sans devoir considérer le personnel.

4. Un propriétaire de petit magasin peut déjà ouvrir tous les dimanches.
C’est un plus pour survivre face aux gros. Avec cette loi, le nombre de commerces ouvrant samedi soir et dimanche explosera, activant la perte de petites enseignes et de nombre d’emplois !

5. La droite prétend que rallonger les heures d’ouverture découragera certains d’acheter en France. Mais s’opposer au tourisme d’achat, passe par le combat contre la précarité à Genève, pas par le recul des conditions de travail des vendeuses!

6. Les magasins ouvrent plus de 67 h. par semaine! Sans horaires et congés fixes, sans plannings assez à l’avance, l’organisation de vie du personnel de vente est un casse-tête. Or dimanche est le seul jour où la plupart des gens peuvent se retrouver entre amis ou en famille. Garantir au maximum de gens un jour de congé commun est important pour la cohésion sociale.

7. Le Conseil d’Etat et la droite reviennent encore une fois sur l’ouverture des dimanches. Le peuple s’est plusieurs fois exprimé sur le sujet: pas d’ouverture sans protection des travailleur-euse-s.

8. Avec la crise, la majorité de droite va multiplier les offensives pour faire payer l’addition aux salarié·e·s. Ainsi ce référendum est nécessaire en défense des conditions de travail des vendeurs-euses et pour freiner les velléités de la droite.

Ensemble nous sommes fort-e-s!