Le Conseil consultatif sur la Traversée du Lac, mandaté par le Conseil d’Etat pour déterminer une préférence sur la manière dont l’infrastructure devrait franchir le lac (pont ou tunnel) a communiqué ce soir le résultat de son vote sur le sujet. Si c’est l’option d’une traversée en pont qui remporte ce vote, Ensemble à Gauche n’est pas dupe: choisir une option pour le mode de franchissement du lac ne résout strictement rien aux multiples obstacles qui continuent de s’accumuler sur ce projet d’autoroute d’un autre temps.

Tous les voyants sont au rouge
En effet, les problèmes financiers, techniques, géologiques et écologiques posés par cette infrastructure semblent plus insurmontables que jamais. En effet, des très fortes incertitudes sur la composition du fond du lac (vase, munitions, etc.) à l’étude sur le PPP rendue publique la semaine passée qui conclut à un l’absence totale d’intérêt pour ce mode de financement (sauf à enrichir au passage des investisseurs privés), en passant par la position de l’office fédéral des routes (OFROU) qui estime que l’élargissement de l’autoroute de contournement est pour l’instant suffisant, sans même parler de l’obstacle que représente la demande de dérogation à faire aux chambres fédérales à Berne pour obtenir le droit de mettre un péage sur l’infrastructure: tous les voyants sont au rouge pour cette traversée!

Un gouffre à milliards
Ensemble à Gauche est plus que jamais opposé à ce projet pharaonique qui, à court terme, va engloutir des millions dans des études.. et potentiellement des milliards en réalisation à long terme, au détriment d’autres politiques publiques. Ainsi, alors que le Conseil d’Etat prétend qu’il n’y a «pas les moyens» de dépenser 7 millions pour maintenir les prestations TPG en maintenant des tarifs attractifs, ce qui résoudrait des problèmes de mobilité actuels et bien réels, il s’apprête à dépenser un montant équivalent pour la seule première partie d’une tranche de crédit pour des études sur une traversée du Lac à la réalisation toute hypothétique.

EàG combattra ce projet jusqu’au bout
EàG reste déterminé à combattre ce projet synonyme de gaspillage et de désastre écologique. Alors qu’on découvre avec effroi les effets bien réels du réchauffement climatique (inondations monstres en Asie et aux USA, éboulements dans les Grisons, etc.), l’idée même de dépenser des milliards dans un projet d’infrastructure voué à déplacer toujours plus de trafic motorisé émetteur de CO2 est une aberration que nous continuerons à combattre. Aujourd’hui comme demain, nous défendons une autre politique des transports à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux du XXIe siècle!

Personnes de contact : Thibault Schneeberger et Pierre Vanek