Le PDC avait déposé une motion pour une indemnité cantonale supplémentaire en faveur des indépendant·e·s touchés indirectement par la pandémie, ceci jusqu’à un revenu déclaré de 120’000 F (10’000 F. par mois) – au-delà du plafond fédéral de 90’000 F par an (7500 F par mois) pour les APG. Au plan national, 10% des indépendant·e·s déclarent plus de 90’000 F par an…

Pourtant, les revenus déclarés des indépendant·e·s sous-estiment souvent leurs revenus effectifs, contrairement à ceux des salarié·e·s. De plus, ils-elles n’auraient pas dû verser de cotisations sociales sur cette indemnité spéciale. Enfin, une partie d’entre eux-elles n’auraient pas bénéficié de cette manne, parce qu’ils-elles ne sont pas inscrit·e·s à une caisse de compensation genevoise.

En somme, un projet mal ficelé et socialement injuste, alors que la moitié des salaré·e·s du canton disposent d’un salaire brut inférieur à 7500 F et qu’ils-elles ne bénéficient d’aucune indemnité pour la perte salariale d’environ 25% qu’ils-elles encourent en cas de chômage partiel.

Pourquoi donc venir en aide à des indépendant·e·s qui voient leurs revenus déclarés passer de 10’000 F à 7500 F par mois, alors qu’on ne ferait rien pour tant de salarié·e·s dont la paye est réduite de 5000 F à 3750 F en cas de chômage partiel, sans parler de celles-ceux qui ont perdu leur emploi ?

Ensemble à Gauche, en refusant cette motion avec une majorité du Grand Conseil, a estimé que cela serait profondément injuste par rapport aux besoins prépondérants de la population.