Voici nos nouvelles de la session des 8-9 juin du Conseil municipal : 

– Une belle victoire,

– Rue de Carouge,

– Zoo humain,

– Incendie Rue du Royaume,

– Femme responsable,

– Contactez nos élu.e.s !!!

UNE BELLE VICTOIRE:

Le Conseil municipal refuse l’exclusion de notre représentant EàG du Conseil de Fondation de la FVGLS!!!!

La Fondation de la Ville de Genève pour le logement social (FVGLS) a adressé une demande de révocation de notre représentant EàG Marc Brunn au Conseil de Fondation. Elle lui reprochait son engagement public dans la lutte pour une amélioration du projet des Vernets, alors qu’elle devrait y construire des logements.

Dans un premier temps, la Fondation avait cherché à le révoquer elle-même, mais avait dû admettre suite à un recours qu’elle n’en avait pas le droit, que ce n’était que le Conseil municipal qui l’avait élu et qui avait la compétence de le révoquer par un vote.

Ensemble à gauche a eu la possibilité d’exposer son point de vue en plénière avant un vote à bulletin secret. Nous avons déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un vote sur le projet immobilier des Vernets, mais d’un vote sur le rôle des représentants des partis dans les Conseils des fondations de droit public.

En effet, l’autorisation pour le projet des Vernets a été accordée en juin 2020. Un recours a été déposé, qui n’empêche pas la réalisation du projet, mais portant sur des aspects précis, cherche à améliorer la qualité des logements et aménagements. Ce sont les tribunaux qui trancheront ces questions, ce n’est actuellement pas de la compétence du Conseil municipal, ni d’aucun autre pouvoir politique.

Pour Ensemble à gauche, ce vote posait par contre la question du contrôle démocratique par la représentation des partis au sein des Fondations. 

Nous avons rappelé que les Fondations immobilières de droit public ont été créées autour de 1980 dans le but d’accéder aux subventions pour la construction de logement. Avant, les projets immobiliers étaient directement discutés, votés, contrôlés par les délibératifs cantonaux et communaux. Un contrôle démocratique s’exerçait, sous les yeux de la population, laissant la place au débat public. Il doit continuer à s’exercer par le biais des représentants des partis.

Ces représentants doivent défendre la vision du parti au sein du Conseil, à l’interne de la Fondation; permettre la discussion, au sein du parti, sur les orientations stratégiques de la Fondation ; contribuer à la bonne gestion de la Fondation et à la bonne qualité de ses projets, être loyal aux buts de la Fondation.

La question était de savoir si les représentant.e.s dans les Conseils de Fondations ont le droit d’émettre des critiques ou de proposer des améliorations ou s’ils sont-ils simplement là pour émettre des critiques à l’interne et avaliser les projets choisis par la majorité.

La FVGLS reproche à Marc Brunn un manque de loyauté!!!

Nous tenions à préciser qu’Ensemble à gauche reconnaît le rôle essentiel de la Fondation  pour la construction de logements à loyers abordables en Ville de Genève. EàG a toujours appuyé les crédits accordés à la Fondation, et soutenu ses projets de construction, tout en exprimant  une vision critique à l’égard de certains.

Nous avons rappelé les très grandes qualités et l’expérience de notre représentant engagé de longue date en faveur du logement social.

Contrairement aux affirmations de la FVGLS, Marc Brunn a signé la déclaration d’engagement de confidentialité et de loyauté, en décembre 2020. Il n’a jamais violé son devoir de confidentialité.

Contrairement à ses affirmations, Marc Brunn ne s’oppose pas au projet des Vernets, à la construction de logements sociaux sur la parcelle de la Caserne des Vernets. Mais comme EAG, il estime que le projet existant doit et peut être amélioré. Nous ne sommes  pas les seuls, rappelons que le Conseil municipal a accepté la pétition P-415  « Caserne des Vernets pour un projet à taille humaine », et que le Conseil administratif a aussi cherché à améliorer certains aspects du projet.

Le recours contre l’autorisation de construire a été déposé le 10 juillet 2020, donc deux mois avant son élection de Marc Brunn au Conseil de la Fondation. Il n’est d’ailleurs pas partie à cette procédure judiciaire. Si le projet des Vernets est un projet important pour la Fondation, il n’est de loin pas le seul. Un non-respect de la loyauté pourrait signifier la transmission d’informations confidentielles et opérationnelles, la violation de secrets d’affaire, se placer dans une situation de conflit d’intérêts. Marc Brunn n’a aucunement agi de la sorte. Il n’a commis aucun acte grave allant à l’encontre des intérêts de la Fondation, condition nécessaire pour révoquer un administrateur élu (art. 9 al. 2 des Statuts de la Fondation).

Pour EAG, le respect de la loyauté ne peut pas impliquer la renonciation à mener un débat politique sur des projets concrets d’envergure qui touchent aux enjeux actuels du développement de la ville, de l’urbanisme,  de la construction et de l’aménagement du territoire.

Les membres d’une Fondation de droit publique doivent pouvoir participer à un tel débat public, indispensable  à nos yeux, et servir de relais entre la société civile et la Fondation dans laquelle ils siègent. Chaque parti dispose d’un représentant dans la FVGLS. Il est normal que le représentant d’un parti défende les idées de son parti. Tout représentant EÀG au sein de la FVGLS aurait une vision critique par rapport au projet des Vernets.

Exprimer cette vision critique est essentiel à la démocratie.

Cela ne menace pas la Fondation, l’avis seul de Marc Brunn ne pouvant l’engager.

Un vote de révocation créerait un précédent dangereux : si dans ce cas EàG est concerné, cela pourrait toucher des représentant.e.s d’autres partis en Ville ou du Canton dans le futur.

Pour EAG un vote de révocation de Marc Brunn est inacceptable:

  • Parce qu’un débat public et démocratique sur le développement de la ville est nécessaire ;
  • Parce que la FVGLS est un acteur urbanistique important, qui ne doit pas échapper au contrôle démocratique ;
  • Parce qu’un tel vote créerait un précédent dangereux, non seulement pour notre groupe mais pour tout groupe minoritaire.

La demande de révocation a été refusée

par 47 non, contre 20 oui et 7 votes blancs.

Une seule période de travaux pour les riverains de la rue de Carouge! 

La rue de Carouge va subir prochainement de lourds travaux, le réseau d’assainissement nécessitant un changement urgent et les TPG, profitant des travaux des SIG, vont moderniser les rails de tram, avec l’installation de systèmes antivibratoires.

Mme Perler a saisi cette occasion pour nous proposer un aménagement en surface, afin de requalifier l’espace et rendre cette rue moins minérale qu’elle ne l’est actuellement, et a demandé un crédit en ce sens. Cette demande de crédit a posé un gros problème à la droite, arguant qu’on ne vote pas un crédit sans voir un projet bien défini. Or, la magistrate s’en engagée à revenir en commission pour nous proposer un véritable projet dès lors qu’un crédit d’étude, qui lui en donne les moyens, lui sera accordé.

Il s’agit pour nous de ne pas perdre de temps et que les aménagements en surface se fassent en même temps que les lourds travaux des SIG et des TPG, afin que les riverains ne soient pas pénalisés trop longtemps. En effet, pourquoi défaire ce qui aura été fait lors des travaux d’aménagement  alors qu’on peut gagner en efficience et en coûts globaux en mutualisant les travaux ?

Lors du 3ème débat, Ensemble à Gauche a choisi d’accepter le crédit pour ce projet, mais restera attentif lors de la présentation de cet aménagement en commission. Dans nos recommandations au Conseil administratif, nous avons relevé que nous étions ravis du projet de piste cyclable sur ce tronçon qui mettra les cyclistes en sécurité, demandé qu’une information soit faite aux riverains de la Rue de Carouge avant et pendant le chantier ainsi qu’un maintien des places de stationnement pour personnes à mobilité réduite.

Village noir de 1896:

marquer notre honte

de ce zoo humain!

Même si  la Suisse n’a pas colonisé militairement d’autres pays, elle a cependant tiré bien des profits  des colonies et de la vente des esclaves. Nous en avons hérité une vision du monde raciste, même si elle est le plus souvent inconsciente.

Ce que dévoilaient quelques historiens spécialisés* sort enfin au grand jour et la société dans son ensemble est interpellée par un passé (et encore un présent) lourd et difficilement avouable.  La manifestation Black Lives Matter du 9 juin 2020 qui a rassemblé, en plein confinement, plus de 10 000 personnes à Genève le prouve bien.

Après de grandes villes françaises, telles que Nantes, puis Bordeaux, qui ont  fait reculer le refoulement sur leur passé de traite négrière, les villes suisses de Zurich et de Neuchâtel s’y mettent aussi. Il est temps que Genève ose reconnaître ses erreurs et entame une réflexion pour les dépasser.

Il est temps de marquer notre honte pour cette aberration d’un zoo humain, exposant en plein Genève, 200 personnes venues de l’Afrique de l’Ouest, lors de l’Exposition nationale suisse, en 1896, date pas si lointaine…

La motion M-1583 que nous avons présentée avec des socialistes, des Verts et des PDC, et qui a été acceptée par le Conseil Municipal, demande que soit mis en place un signe de commémoration dans l’espace public (monument, plaque ou statue).

Il existe déjà à la place Bel-Air une plaque commémorant l’exécution d’un jeune homme de 17 ans, Bartholomé Tecia, noyé pour crime d’homosexualité  par les autorités en 1566…

Ce symbole de remords marquera aussi notre espoir de vivre un  jour dans une ville sans racisme, sans discrimination. Il aidera la population racisée de notre ville à se sentir acceptée et intégrée.

* Voir les œuvres de l’historien Bouda Etemad

RUE DU ROYAUME 8: La Ville doit intervenir!!!

Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2021, un incendie se déclare dans l’immeuble situé au 8, rue Royaume et conduit à l’évacuation des 46 personnes qui y résident. L’immeuble est aujourd’hui vide et muré.

On découvre alors l’état de délabrement total de l’immeuble, sans travaux d’entretien depuis des décennies, un lieu exploité par des marchands de sommeil, des appartements transformés sans autorisation en chambres louées individuellement, à grand prix, des conditions de sous-location précaires, insalubres, sans respect des normes de sécurité. L’immeuble appartient à la Société Burval  SA.

Est-ce qu’un propriétaire peut tout faire?

Comment la collectivité publique peut-elle intervenir?

La Ville est concernée. Elle possède les immeubles avoisinants, gérés par la GIM, les 36 et 38 rue de la Navigation d’un côté, les 10 à 14 rue Royaume de l’autre côté. Elle avait cherché à l’acheter l il y a 30 ans.

Les Pâquis ont déjà connus des immeubles restés vides pendant 10 à 15 ans, dont la fameuse « verrue » à la rue des Alpes. Alors qu’il y a pénurie de logements à loyer abordable, ce serait du pur luxe de laisser vide celui-ci.

Le Conseil d’Etat a répondu à une question urgente que des travaux de sécurisation ont été ordonnés au propriétaire (visant la remise en état global du bâtiment et sa mise en conformité (selon les exigences fixées par la LDTR), mais il admet que la Société BURVAL SA étant en liquidation et pas en faillite, il ne dispose pas d’informations concernant leurs ressources financières pour réaliser les travaux demandés.

La motion a été envoyé à la commission du logement qui devra étudier comment la Ville peut intervenir en tant que collectivité publique. Si elle ne peut obliger le propriétaire de lui vendre cet immeuble, elle peut exercer une pression sur le propriétaire pour qu’il rénove rapidement l’immeuble et le loue à des conditions légalement acceptables. Elle devra aussi s’intéresser à la situation de ces habitant.e.s logé.e.s par des marchands de sommeil.

Hommage aux femmes responsables!

Notre équipe a rendu hommage à la présidente sortante, la socialiste Albane Schlechten, qui a su diriger les débats du Conseil Municipal durant une année difficile (COVID, masques et réunions en vidéo pour les commissions, nombreux problèmes techniques, absence d’occasions de  convivialité, etc.) avec fermeté et douceur, avec impartialité et surtout avec humour !

Notre cheffe de groupe (composé de six femmes et un homme) a particulièrement salué la qualité d’une présidence féminine !