Une session du Conseil municipal de 3 plénières des 27, 28 avril et 3 mai a permis de traiter 30 objets. Voici un choix des positions que nous avons défendues.

L’allocation de rentrée scolaire pour tous les enfants

L’allocation de rentrée scolaire est distribuée aux enfants de familles qui bénéficient des subsides d’assurance maladie. En 2018, elle a été distribuée à 2500 familles pour 3700 enfants. Elle s’élève à 130 francs pour un enfant en primaire et à 180 francs pour un jeune du cycle. Mais jusqu’à maintenant, les enfants sans titre de séjour en étaient exclus. Alors que tous les enfants peuvent aller à l’école, prendre des repas aux cuisines scolaires, bénéficier d’une assurance maladie, il n’y a aucune raison que ce soit différent pour l’allocation de rentrée scolaire.

Enfin – disions-nous ! 600 enfants de plus pourront ainsi toucher cette allocation grâce à une augmentation de la subvention accordée au Centre de contact Suisse-Immigrés. Un pas vers plus d’égalité, moins de discrimination, le respect de la convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) qui demande ne pas faire de distinction entre les enfants, quelle que soit leur origine.

« Bal populaire, les aîné-e-s en mouvement »


Au milieu d’austères sujets, cette motion déposée par des camarades de gauche en 2016 nous met en joie.  Les motionnaires ne savaient pas à quel point ce projet répondrait aux besoins des aîné-e-s qui ont tant souffert du confinement ! L ‘OMS nous le recommandait instamment en novembre 2020 : « Il faut bouger quel que soit son âge et son état de forme. L’activité physique prévient de graves maladies et stimule la santé mentale ».

Le plaisir de la danse est très prisé par les aîné-e-s et permet de sortir de son isolement pour du plaisir partagé. Cela ajoute du pétillant à la vie, surtout pour la génération née avec le rock’n’ roll !  

Ensemble à gauche a donc soutenu avec succès cette motion qui ne coûtera guère à la Ville : organiser encore plus de bals intergénérationnels, bien les faire connaître à la population âgée ! Dans l’espoir de fêter en dansant nos retrouvailles sans masques et sans distances… 

 

Motion « pour une maison des pères »


Lors d’une séparation, le parent qui quitte le domicile, est le plus souvent le père. Avec la pénurie de logements, difficile de trouver rapidement un appartement, avec un loyer abordable et qui de plus permet d’accueillir ses enfants alors qu’il est essentiel de maintenir le lien. Il y a des témoignages individuels de situations dramatiques, mais pas d’études quantitatives.

La commission de la cohésion sociale a travaillé durant de nombreuses séances sur un projet de « maison des pères ». L’association des familles mono-parentales constate le besoin, la Ville reconnaît que dans ses logements d’urgence, 20% sont occupés par des pères en situation de séparation. Les auditions ont montré qu’il faudrait des logements dans différents quartiers plutôt qu’un immeuble d’accueil centralisé. La proposition sortie de commission et acceptée par la plénière demande au Conseil administratif de favoriser l’accueil des enfants pour tout parent en situation de séparation, pères et mères; de soutenir des projets d’hébergement et de présenter un rapport sur la problématique des pères divorcés et séparés dans la Ville de Genève.

Pour un·e Maire de la nuit 


Le monde de la nuit est composé d’un grand nombre d’acteurs et d’actrices, avec des intérêts parfois divergents. La problématique présentée par la motion « pour un.e maire de nuit » doit être vue dans son ensemble, en tenant compte des conditions de travail, de la mobilité, des aspects sociaux, sanitaires, sécuritaires et culturels que la vie nocturne génère.

Au-delà même de la création d’un tel poste, Ensemble à gauche propose de créer une association indépendante rassemblant les différents acteurs et la population, doté d’un budget propre à travers des subventions de l’Etat, de la ville et des communes permettant de mener des actions de terrain pour faire concilier le voisinage et les nuisances engendrées par la vie nocturne et sa dynamique spécifique. Cette association servirait d’interlocuteur avec les autorités, en ayant un rôle consultatif et de médiation. Il s’agirait de co-construire dans notre ville une nuit riche, accessible, variée et bienveillante.

Gobelets réutilisables


Depuis le dépôt de la motion M-1258 le 2 novembre 2016, les pratiques en matière d’utilisation de produits plastiques à usage unique ont progressivement évolué en Ville de Genève. En effet, la Ville de  Genève a décidé d’interdire l’utilisation de produits plastiques à usage unique pour les activités qu’elle  autorise sur son domaine public depuis le 1er janvier 2020.

Ensemble à Gauche a toujours soutenu  une politique de gestion des déchets minimisant autant que possible l’impact écologique de ces derniers sur l’environnement. La question du tri des déchets reste fondamentale pour mener à bien une politique environnementale efficace, capable de répondre aux exigences et aux urgences du moment.

Trier les déchets, c’est faciliter leur transformation et économiser des ressources naturelles, c’est réduire le gaspillage et la pollution. C’est un engagement écologique qu’Ensemble à Gauche soutient pleinement.

Non à la fermeture nocturne du préau de l’Ecole de Pâquis-Centre


L’ouverture ou la fermeture du préau de l’Ecole des Pâquis fait débat au Conseil municipal depuis de nombreuses années, comme aussi dans le quartier. Il est évident que la priorité doit être d’assurer un accueil optimal des enfants, au niveau de leur sécurité et de la salubrité. Il faut également prendre en considération la situation de l’espace public dans le quartier, l’Ecole de Pâquis Centre ayant été conçue et construite sur un concept d’ouverture au quartier, c’est « une place du village ».  Sans oublier la situation des habitant.e.s autour de l’école exposé.e.s à des nuisances nocturnes.

Ensemble à gauche défend le principe d’ouverture de l’espace public;  nous sommes radicalement opposés à une fermeture physique de type grillage qui enfermerait les enfants. Il faut favoriser une occupation positive du préau, tout en se donnant des moyens d’assurer la sécurité, les conditions d’hygiène et la diminution des nuisances nocturnes.

Une seule mesure ne peut être suffisante, il s’agit d’en utiliser  plusieurs :

  • soutenir les activités qui utilisent le préau de manière positive, telles que proposées par la Maison de Quartier, la ludothèque, les associations du quartier ; ou encore des évènements comme la rue est à vous ;
  • diminuer les nuisances par différentes mesures, dont certaines ont déjà été prises par la Ville et sont à poursuivre (suppression des recoins lors de la rénovation de l’école, nettoyage intensif tous les matins, installation de WC publics pour les usagers nocturnes).

Il faut chercher une régulation de l’espace publique par une présence régulière

  • de la Police cantonale et municipale, mais pas seulement ;
  • auprès des jeunes, par un renforcement des travailleurs sociaux hors murs (TSHM) ;
  • Et comme le quartier le propose depuis le contrat de quartier de 2017, avec la mise en place d’une équipe de correspondants de nuit, d’un projet de médiation nocturne entre les différents usagers.

La Ville doit développer une approche de prévention basée sur ces différentes mesures.

Ensemble à gauche est opposé à une fermeture qui ne ferait que déplacer les problèmes ailleurs dans le quartier et invite le Conseil administratif à prendre soin de cet espace public en tant que bien commun – en renforçant les différents moyens déjà à disposition et en créant des nouveaux tels que proposés par les habitant.e.s.

Un déficit de 47,1 millions – renvoi des comptes 2020 en commissions pour étude


La ville a  terminé l’année avec un déficit de 47,1 millions. Un déficit doublement attendu, d’une part avec la diminution des rentrées fiscales RFFA, la diminution du taux d’imposition des entreprises, et d’autre part avec l’année Covid et les répercussions sanitaires, économiques et sociales de l’épidémie.

Pour EAG, il s’agit d’un déficit nécessaire ; l’action de la Ville de Genève s’étant avérée indispensable, subsidiaire à la Confédération et à l’Etat. Pour Ensemble à gauche, il est important en cette année si particulière de bien étudier nos comptes dans les commissions.