Indexation des prestations complémentaires AVS/AI

Le Conseil municipal de la Ville de Genève accorde depuis  1987 des  allocations personnalisées aux personnes bénéficiaires de rentes AVS et AI  et de prestations complémentaires cantonales.
Ces allocations de la Ville s’élèvent à CHF 180 par personne et CHF 265 par couple n’ont plus été changées depuis 2003.

Genève reste toujours une des villes les plus chères du monde.  Une rente AVS  (1185 CHF minimale -2370 CHF maximale) seule ne permet pas d’assurer une vie décente sans apport d’un 2e ou 3e pilier. Les prestations complémentaires sont alors indispensables. La crise actuelle risque encore d’aggraver la situation des aînées en situation plus difficile. Pauvreté ou précarité sont inacceptables pour EAG.
Il est indispensable de réadapter le montant de cette aide aux personnes âgées en fonction de l’indice de prix de la  consommation. Une augmentation, à 200 CHF par personne et 286 CHF par couple, pour les 5000 bénéficiaires actuelles des allocations personnalisées de la Ville, représente 1,2 millions et est tout à fait réalisable.

Pour EàG, il est aussi important de mener une lutte pour une augmentation des rentes AVS au niveau fédéral.

Ce projet de délibération a été accepté par le Conseil municipal.

Pont du Mont-Blanc :

Bouclons le U cyclable bidirectionnel autour de la rade

 Le Conseil municipal adopte 39 voix contre 26 une motion qui demande un aménagement cyclable fonctionnel sur le Pont du Mont-Blanc. Elle a été déposée par les vert.e.s, le PS et EàG, en même temps au Conseil municipal et au Grand Conseil et est soutenue par les associations ATE, Actif trafic et Pro Vélo.

Pour EàG, l’aménagement actuel est problématique car c’est une piste mono-directionnelle qui relie deux pistes bi-directionnelles. Comme l’a démontré une vidéo récente d’Actif-trafic (https://youtu.be/izjXe5owiXI), les cyclistes mettent 4 fois plus de temps dans un sens que dans l’autre et doivent croiser 7 fois le flux de circulation circulation. Cet aménagement est insuffisant, trop étroit, peu sûr, lent, mal conçu.

Pour EàG, il est urgent d’y remédier et de réaliser tout le U cyclable bidirectionnel autour de la rade et rappelle que le cadre légal le permet (initiative 144, la LMCE, le plan climat cantonal), que l’augmentation du nombre de vélos et la diversification de leur typologie, l’exige et qu’il faut assurer un trajet cohérent, direct, sécurisé dans ce lieu stratégique pour la mobilité douce.

Nous ne sommes pas les seuls. New York vient d’introduire en septembre une nouvelle piste cyclable sur le pont de Brooklyn. En remplaçant une voie réservée au trafic motorisé : Un franc succès avec une augmentation de 88% du nombre de passages vélos.

De nombreuses villes – avec l’épidémie covid et les défis et exigences climatiques – ont radicalement développé leur réseau d’infrastructures pour la mobilité. Genève est en retard, et s’il y a eu un développement récent, il n’est de loin pas suffisant.

L’aménagement actuel est aussi problématique pour la cohabitation entre vélos et piétons. Pour EAG, ce n’est pas responsable de laisser la situation comme elle est actuellement : dangereuse et source de conflits d’usages.

Un projet de passerelle piétonnière est à l’étude de longue date à l’étude. En attendant sa finalisation, le Conseil municipal demande au Conseil administratif de tenir compte de tous les usagers.ères de la route. Le Pont du Mont-Blanc ayant 5 voies pour le trafic motorisé, 1 pour les TPG/taxi, il est demandé de réserver la place à une réelle piste bidirectionnelle cycliste.

Mandat est ainsi donné à la Conseillère administrative de négocier rapidement un partage équitable sur ce Pont.

Quelle gouvernance pour les institutions de la petite enfance ?

Refus d’une proposition de la droite et un (petit) pas vers la municipalisation

EàG constate la nécessité de créer de nouvelles places de crèche. Le nombre d’institutions a régulièrement augmenté ces dernières années, mais la population de la Ville aussi, et les quartiers se densifient. Malgré un développement, que nous saluons,  le taux de réponse aux demandes des familles reste à environ 80%- alors qu’il s’agit de viser une place par enfant.

Ce développement pose aussi la question de la gouvernance, il s’avère toujours plus difficile de trouver des nouveaux comités bénévoles.

Plusieurs scénarios ont été étudiés : fondations de droit publique, de droit privé, une  municipalisation entière ou par étapes.

Le Conseil administratif a pris la décision fin août de procéder à une municipalisation par étapes, comme réalisées par d’autres collectivités publiques, la Ville de Lausanne et Plan les Ouates. C’est une solution pragmatique qui permet de répondre à l’urgence d’ouvrir de nouvelles crèches, mais qui est loin d’être idéale : introduire un double statut pour le personnel n’est pas sans risques.

Pour EàG, ce n’est clairement pas une solution à long terme. La municipalisation de la Petite enfance reste la direction à prendre

  • elle permet d’assurer les conditions pour une réelle politique publique de la petite enfance
  • elle assure un accueil cohérent des enfants, des conditions de travail égales pour le personnel

Procéder par étape peut être un pas dans cette direction.

La droite réunie est opposée à un tel développement et souhaite plutôt créer une fondation privée. Dans ce but, elle a déposé en urgence un projet de délibération, mais qui a été refusée.

Les vert.e.s ont alors proposé une motion « Petite enfance : Accompagner le changement en Ville ».

Nous l’avons co-signée convaincus qu’il est important de le faire pour garder une vision globale sur les besoins pour toute la petite enfance et d’associer les différents partenaires, professionnel.le.s, parents, bénévoles des comités à cette réflexion.

Cette motion a été renvoyée en commission pour étude. A suivre !

Une carte pour tous et toutes les habitant.e.s de la Ville :

proposition acceptée !

EàG avait déposé cette motion au moment de l’occupation du Grütli par les mineurs non accompagnés (MNA).

Etudiée à la commission sociale, elle a été élargie et amendée. Elle propose d’étudier l’introduction d’une carte d’habitant.e accessible à tous les habitant.e.s de la Ville de Genève, sans distinction et permettant leur identification pour un accès facilité aux lieux et services sociales et culturelles proposés par la Ville.

Après deux ans de restrictions dues au Covid sur la vie quotidienne de la population, il y a eu une rupture avec la vie sociale et culturelle. Cette désocialisation est une réalité contre laquelle nous devons réagir. La ville de Genève doit proposer des projets concrets pour réconcilier tous les habitants de la Cité avec les activités sociales et culturelles. La carte d’habitant  est une proposition qui trouve tout son sens dans cette immédiateté. 

De plus, la situation d’insertion et de socialisation des MNA et des sans- papiers pendant ces deux dernières années nous préoccupe plus que jamais par le fait que ces habitants de Genève ont subi la crise encore  plus durement que les autres couches de la société. EAG pense que la carte d’habitant peut jouer un petit rôle positif et constructif. D’autres villes suisses, comme Zurich ou St.Gallen, étudient également de telles propositions.

Vote confirmé pour le maintien du plan d’utilisation du sol (PUS)

Lors d’un troisième débat, le Conseil municipal a refusé la proposition du PLR d’assouplir le Plan d’utilisation du sol (PUS). C’est un plan d’affectation dont dispose la Ville comme instrument d’aménagement du territoire, de compétence communale, dont le but est de garder le Centre-Ville vivant, d’y maintenir les logements, les institutions culturelles comme aussi les commerces.

EàG était totalement opposé à cette libéralisation proposée. La Ville doit disposer d’un instrument pour réguler – au moins un minimum – les activités en son Centre.

Quelle accessibilité en Ville de Genève ?

Un témoignage de Corinne Bonnet-Mérier

 En tant que conseillère municipale, je me suis rendue à l’inauguration du Marché de Noël au Jardin Anglais, le 19 novembre, sur invitation de Madame Barbey-Chapuis.

Me déplaçant en fauteuil roulant, quelle ne fût pas ma déception de ne pouvoir accéder aux chalets-restaurants, il n’y avait pas de rampe et quand il y en avait une, elle était au milieu d’une estrade inaccessible ! Lors de ma discussion avec l’un des responsables de l’entreprise mandatée par la Ville pour la construction de ce village, il m’a assuré que des rampes allaient être installées au plus vite.

Alors que la Ville a signé un Plan de Mesures pour l’accessibilité universelle le 3 décembre 2019, que la Loi éliminant les inégalités envers les personnes handicapées (LHand) fêtera l’année prochaine ses 20 ans, que Genève est sous l’égide non seulement du droit supérieur telle que la Convention des Droits de l’Homme relative aux droits des personnes handicapées mais encore de divers règlements, la Ville n’est pas capable de créer un Marché de Noël (qui se veut une « grande fête populaire ») accessible à toutes et tous !

Ma lettre de lectrice est parue le mardi 23, à quelques heures de la conférence de presse présentant le programme Accès+ concernant l’accessibilité universelle en Ville de Genève, il n’y a pas de hasard.

Je suis retournée au Marché de Noël le vendredi 26 et les rampes principales avaient été aménagées. Nous avons fait le tour avec le responsable et avons constaté que certains endroits seraient dangereux à aménager, mais que d’autres étaient tout à fait possible, ce qui sera fait en début de cette semaine.

Que le chemin est long, ardu et difficile pour que des droits fondamentaux soient appliqués naturellement. Je garde espoir que cette histoire sera le début d’une prise de conscience et que cette situation ne se reproduise plus.