Alors qu’Ensemble à Gauche proposait de voter en urgence un projet de loi visant à adapter la loi sur les retraites du Conseil d’Etat (LTRCE) permettant de repousser le droit à une rente à vie à Pierre Maudet, l’ensemble des groupes, excepté EàG, quelques député-e-s MCG et l’UDC, ont préféré le refuser.

Par ce geste, une majorité du Grand Conseil composée du PS, des Verts, du PDC, du PLR et de quelques MCG a offert une rente à vie au conseiller Pierre Maudet et lui a permis de se soustraire aux discussions politiques sur l’avenir de sa rente. Pierre Maudet touchera donc 89’161 francs par an jusqu’à sa mort, même s’il ne démissionne pas d’ici le 29 juin prochain. Ce refus, particulièrement scandaleux intervient alors que Pierre Maudet reste sous le coup d’une enquête pénale et que la commission des finances continue d’étudier un projet de loi d’EàG réclamant des modifications de la loi afin que des conseiller-ère-s d’Etat reconnus coupables d’un crime ou d’un délit ne puissent pas prétendre, ou que partiellement, à une indemnité ou à une retraite à vie.

Au vu de l’ampleur sans précédent de l’affaire en question et du sentiment d’injustice profond exprimé dans de larges franges de la population lorsque la question de la retraite à vie d’une personne ayant porté atteinte aux institutions et à leur crédibilité se pose, EàG est consterné par le refus du parti socialiste, des Verts, du PLR, du PDC et de quelques MCG. Leur inconséquence est grave et si la justice devait condamner Pierre Maudet, nous serions dans une situation bien délicate et incompréhensible pour la population. En effet, même si des projets de lois limitant le droit à une retraite à vie dans certains cas étaient acceptés par le parlement, il risque d’être très difficile de priver Pierre Maudet de sa rente rétroactivement.

EàG ne se satisfait pas de ce traitement à la légère et reviendra avec des propositions concrètes pour tenter d’empêcher ce privilège. Plus globalement, EàG continue de lutter contre le système de retraites à vie dont profitent les conseillers-ères d’Etat, notamment en défendant un projet de loi, également retenu en commission, que nous avons déposé il y a maintenant plus d’un an et qui prévoit la fin de ces inacceptables privilèges.

Retrouvez le projet de loi discuté ce soir au Grand Conseil en cliquant ici.