A l’appel d’Ensemble à Gauche et de plusieurs collectifs dont l’association Xénope (Malagnou), pas moins de 2000 personnes se sont mobilisées malgré les conditions météorologiques défavorables pour revendiquer le droit à la ville. Une réussite conclue par l’occupation d’un immeuble vide depuis plus de 20 ans!

Une ville soumise à la loi du profit
Les logiques spéculatives et la loi du profit produisent une ville excluante et inégalitaire. Les migrant·e·s et les personnes racisées, les femmes et les personnes issues des classes populaires sont particulièrement tenus à l’écart d’une ville toujours plus gentrifiée: boutiques de luxe, bars et restaurants hors de prix, appartements aux loyers exorbitants, etc.

La propriété privée comme enjeu de lutte
Si nos villes offrent toujours moins d’espaces libres d’organisation ou de culture alternative, de places publiques vivantes, de lieux de socialisation non-commerciaux ou simplement de logements accessibles c’est que leur développement est guidé par des intérêts privés. En laissant quasiment la globalité de la propriété foncière (la propriété du sol) aux mains des privés, nous confions l’organisation et la construction de nos villes à la logique de la rentabilité maximale. Au final, seuls ceux·celles qui en ont les moyens ont accès à la ville.

Reprenons le contrôle
Cette manifestation a eu le mérite de dire que nous nous opposons à cet état de fait et que nous voulons nous réapproprier la ville. Nous devons reprendre le contrôle de son développement pour que la construction de nos cités soit au service des besoins de la population. Pour cela, il faut contester la propriété foncière privée.

Nous devons exiger de l’État qu’il rachète les terrains, exproprie les bâtiments vides afin de pouvoir mener de réelles politiques d’urbanisme et de construction de logements abordables. En attendant qu’il le fasse, nous devons ouvrir la voie et occuper les bâtiments laissés indûment vides. En période de pénurie de logements et de lieux de vie collectifs, c’est un devoir de lutter contre les lieux laissés à l’abandon. Les manifestants ont montré la voie: exproprions et occupons!