Le Conseil d’Etat poursuit sa répression du mouvement pour le droit à la ville. Plusieurs personnes ont été interpellées et menottées ce matin suite à une conférence de presse devant le département des finances.

Ce matin, les habitantEs de Malagnou ainsi que des sympathisantEs ont tenu une conférence de presse devant le bâtiment du département des finances. La situation de la maison de Malagnou est en effet bloquée par le magistrat Serge Dal Busco depuis des mois. Devant les refus répétés de ce dernier de les recevoir, les habitantEs et leurs soutiens ont déambulé dans les couloirs pour exiger une rencontre. En effet, Mr Dal Busco refuse depuis plus d’un an d’entrer en négociation. Cette action bon-enfant avait pour but de réclamer un minimum de discussion sur des bases de bonne foi.

Une fois l’action terminée, le groupe de militantEs a quitté les lieux dans le calme et s’est dirigé vers les rues basses. Ils et elles ont été suiviEs par des policiers, puis, à la hauteur des rues basses, deux fourgons de policiers de la BSP (brigade anti-émeute) les ont prisEs en tenaille et ont procédé à des interpellations violentes. Des personnes ont été jetées à terre tandis que d’autres subissaient les clés de bras des policiers. Elles ont ensuite été fouillées au corps, les mains entravées dans le dos par des « colsons ». Au moins 9 personnes ont été emmenées dans des fourgons suite à cette intervention musclée.

La répression est visiblement la seule réponse que le Conseil d’Etat est capable d’amener face aux revendications pour le logement. Les deux dernières manifestations appelées par le comité unitaire droit à la ville ont été largement suivies sans susciter la moindre réaction politique de la part du gouvernement. Une troisième manifestation aura lieu le 17 mars. Le message du Conseil d’Etat est clair : pas d’entrée en matière sur les revendications et répression policière contre les militantEs.

Ces méthodes d’intimidation sont inacceptables et appellent une réponse exemplaire et massive dans la rue le 17 mars pour le droit au logement et pour des espaces libérés de la loi du profit. Nous rappelons notre solidarité totale envers les victimes des répressions policières et les migrantEs que le Conseil d’Etat tente honteusement d’instrumentaliser dans l’affaire de la maison de Malagnou. Le logement est un droit fondamental, la situation de crise actuelle exige des mesures fortes pour permettre à chacunE de se loger dignement. Devant la passivité du Conseil d’Etat nous agissons !