Ce vendredi soir 29 mai, un rassemblement injustifié de centaines de policiers a été mis en branle au Centre-ville à Genève pour réprimer la traditionnelle balade à vélo du dernier vendredi du mois, à l’enseigne de la «Critical Mass» dont c’était le 22e anniversaire.

Aucune menace réelle, ni à l’ordre public, ni à la santé des habitant·e·s, n’était entraînée par cette circulation à vélo, modestement accrue par rapport à la normale, ou plutôt à la nouvelle normalité qui voit le vélo monter en puissance comme chacun·e peut le constater tous les jours dans nos rues.

Un déplacement accru à vélo dans notre cité posait d’autant moins de problème que – pour encourager l’usage de la petite reine dans ces circonstances – les autorités ont, après de longues années de relative inaction, pris – enfin ! –  des initiatives et mis en place des bandes cyclables Covid-19 qui permettent une circulation mieux sécurisée des cyclistes.

Quelques agents pour inciter la Critical Mass à employer ces aménagements cyclables auraient été peut-être bienvenus, mais des centaines de flics pour disperser, arrêter et ficher les cyclistes, c’était absurde.

Il faut sans doute y voir la main du Conseiller d’Etat Mauro Poggia, qui s’est déjà manifesté par son attitude autoritaire déplacée lors de la circulation à vélo autour de la Plaine de Plainpalais en défense des nouveaux aménagements cyclistes contestés par les milieux pro-automobiles et des secteurs des partis de droite dont le PLR et le MCG. Ces aménagements suscitent pourtant un véritable élan d’enthousiasme dans la population, en témoignent les 17’500 signatures déposées hier à l’appui de la pétition qui demande à les pérenniser et à les développer encore !

Vexé d’avoir été dépassé par la situation, Mauro Poggia a voulu se donner les moyens de rouler les mécaniques ce soir: or le seul résultat, c’est un gaspillage de deniers publics et des centaines d’heures supplémentaires de la police pour rien.

Le canton de Genève a mieux à faire de l’argent des contribuables que de mener cette guéguerre absurde qu’Ensemble à Gauche condamne fermement.