Refusons toute entrave à la grève féministe dans les lieux de formation à Genève: pas d’examens le 14 juin! Alors que la préparation de la grève des femmes* / grève féministe du 14 juin bat son plein, le Grand Conseil n’a lui, toujours pas traité de la motion déposée en octobre 2018 (!) par la députée verte Adrienne Sordet demandant qu’il n’y ait pas d’examens le 14 juin 2019. Il y a urgence!

On l’a vu récemment avec la grève des étudiant·e·s pour le climat : certains établissements scolaires, notamment dans le Canton de Vaud, n’ont pas hésité à menacer les élèves absents de sanctions. Ces tentatives de mettre les bâtons dans les roues d’un mouvement populaire collectif aussi exemplaire est une démarche mesquine et inacceptable.

Pour éviter que la tenue d’examens universitaires (qui se déroulent généralement à cette période de l’année) ne vienne décourager les étudiantes et apprenties de participer au mouvement de grève du vendredi 14 juin 2019 qui va mobiliser une large partie des femmes du pays, Ensemble à Gauche soutient la motion Sordet et travaillera à en obtenir l’urgence à chaque session du Grand Conseil jusqu’à ce qu’une majorité accepte enfin de la traiter !

Plusieurs organisations syndicales et féministes ont adressé des courriers à l’Université, aux Hautes écoles ainsi qu’à la cheffe du Département de l’Instruction Publique pour leur demander l’exemption des examens ce jour-là. Alors que la direction de l’Université et des Hautes écoles a botté en touche en évoquant des difficultés logistiques, nous exigeons que le Grand Conseil prenne ses responsabilités et demande aux établissements scolaires d’organiser les sessions d’examens de manière à ce qu’aucune étudiante n’ait à choisir entre risquer une absence à un examen (et donc mettre en danger son cursus scolaire) et participer à ce qui se profile comme un mouvement de grève féministe rassembleur dans tout le pays.

Soulignons que les Conseils d’État du Canton de Vaud, de Neuchâtel et du Jura via leurs départements de la formation respectifs, encouragent les établissements scolaires à renoncer à présenter des examens le 14 juin.

Rappelons enfin qu’à Genève, plusieurs collèges ont décidé de ne pas placer d’évaluations ou d’examens ce jour-là : il serait donc préjudiciable pour les étudiantes et les professeur·e·s qu’il y ait une inégalité de traitement selon les établissements scolaires.

Dans ces conditions, il est tout particulièrement scandaleux qu’une majorité des député·e·s tente de jouer la montre en repoussant le traitement de cette motion aux calendes grecques. Le Grand Conseil doit impérativement accepter l’urgence et la voter pour envoyer un signal clair à la responsable du Département de l’Instruction Publique : ne demandons pas aux jeunes de choisir entre leur éducation et la nécessaire lutte pour l’égalité !