Dans un communiqué de presse adressé aux médias hier, l’ASLOCA et le Cartel intersyndical de la fonction publique ont annoncé le lancement de l’initiative populaire « Sauvegarder les rentes en créant du logement ». « EàG soutient sans réserve l’initiative lancée hier par le Cartel et l’ASLOCA », se réjouit Jean Batou, député EàG. « Cette initiative représente une solution pragmatique face au projet extravagant du Conseil d’Etat. De plus, dans l’intervalle, le projet de loi d’EàG, qui peut compter sur le soutien d’une majorité des député-e-s au Grand Conseil, est d’autant plus pertinent et représente un indispensable pont entre la situation actuelle et le passage de l’initiative devant le peuple. »

Rendre la recapitalisation de la CPEG utile à toute la population
L’initiative populaire « Sauvegarder les rentes en créant du logement » permettrait de recapitaliser la CPEG tout en mettant sur le marché des milliers de logements correspondant aux besoins prépondérants de la population. « Cette recapitalisation, permise par la cession de terrains et de droits à bâtir publics, garantirait le maintien des prestations au 1er janvier 2017 aux assuré-e-s de la caisse tout en rendant le taux de capitalisation de la caisse conforme au droit fédéral dans les délais imposés », soutien Jean Batou. Ainsi, l’État pourra dégager les actifs immobiliers nécessaires, notamment dans le secteur Prailles-Acacias-Vernets (PAV).

Le projet de loi d’EàG : une solution intermédiaire indispensable
Dans l’attente de l’aboutissement de l’initiative, le projet de loi d’EàG (PL 12059), soutenu par 43 députés et visant à éviter l’imposition du remède de cheval du Conseil d’Etat sur la base de pronostics catastrophistes, prend tout son sens. « En permettant d’assurer le financement de la CPEG d’ici au vote de l’initiative, ce projet de loi est le tremplin qui permettra de trouver une solution à long terme pour la CPEG et de construire de nombreux logements à Genève, le tout sans faire exploser la dette et les charges du canton », indique le député. Rappelons que l’entrée en matière sur notre proposition a été votée par 51 députés, en dépit de l’opposition véhémente du président du Conseil d’Etat. Notre objectif : recapitaliser la Caisse à hauteur de 800 millions et hausser de 0,55% la cotisation des assurés jusqu’en 2030, ce qui garantit le suivi du chemin de croissance légal à horizon prévisible.

Une solution pragmatique face au projet extravagant du Conseil d’Etat
Depuis avril dernier, le gouvernement cantonal a annoncé sa volonté de recapitaliser la CPEG. « Il chiffre son projet à 4,8 milliards !!! Et ce sera sans doute plus… Son copié-collé d’un plan cantonal bernois, adapté à la situation fort différente de Genève, est pourtant peu convaincant : très onéreux pour les contribuables, il déboucherait sur une importante dégradation des retraites de la fonction publique », rappelle Jean Batou. « Pour l’État, cela signifierait une augmentation de la dette de 4,8 milliards (!), et des charges annuelles supplémentaires de plusieurs dizaines de millions, à un moment où il n’arrive plus à honorer des prestations essentielles à la population, et où il se prépare à offrir un cadeau fiscal de 600 millions aux plus grandes entreprises du canton, avec la version genevoise de la RIE III, rebaptisée PF17. » Pour les assurés, qui ont déjà dû renoncer à 17% du montant de leurs rentes depuis la création de la CPEG en 2014, ce serait la certitude d’un sacrifice supplémentaire immédiat, doublé d’une totale incertitude pour l’avenir. La CPEG ne garantirait plus en effet un pourcentage du dernier salaire assuré et serait obligée de prêter près d’un tiers de sa fortune à l’État sur une longue durée à un faible taux d’intérêt, ce qui réduirait d’autant ses rendements.

Personne de contact : Jean Batou