Depuis mardi dernier, le personnel hôtelier des Résidences Notre-Dame et Plantamour est en grève pour protester contre l’externalisation du service hôtelier des EMS. La direction des deux EMS des Pâquis a en effet annoncé vouloir transférer l’ensemble de son personnel hôtelier à la société Adalia SA. Si ce plan d’externalisation aboutit, les conditions de travail du personnel hôtelier des EMS se verront profondément dégradées : tandis que les salaires seront amputés de près de 1’000.- francs par mois, le personnel verra son temps de travail augmenter de deux heures par semaine !

Jusqu’à la victoire…

EàG soutient le mouvement de grève et s’oppose à toutes les formes d’externalisation, qui riment toujours avec dégradations des conditions de travail du personnel et baisse de la qualité du service délivré aux usager·ères. EàG s’engagera aux côtés des grévistes jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues. Ce soutien se fera dans la rue, ce samedi 28 octobre à 14 h devant la résidence Plantamour, mais également au Grand Conseil.

Externalisons la droite !

Cette nouvelle atteinte aux conditions de travail du personnel hôtelier des EMS n’est pas étonnante. Elle s’inscrit dans un vaste programme de la majorité de droite visant à réduire les aides publiques aux entités subventionnées et à en privatiser les secteurs rentables. Depuis plusieurs années déjà, la droite, qui rêve d’un monde où des travailleurs·euses toujours plus précaires servent des profits toujours plus juteux à une petite minorité de priviligé·e·s, n’a aucun scrupule à soutenir de telles externalisations sur le dos des travailleurs·euses qui se situent déjà au bas de l’échelle salariale. Les privatisations et la sous-enchère salariale sont autant de mécanismes visant à faire gonfler les profits et les dividendes des actionnaires. Pour en finir avec de telles attaques contre les salaires, il faut intensifier la lutte sur les lieux de travail et «externaliser» la droite du Grand Conseil lors des élections cantonales de ce printemps.