Depuis le milieu de la matinée, des étudiant-e-s ont organisé une occupation, réussie et en nombre, d’une cafétéria d’Uni Mail à l’appui de leur revendication d’un retour des « repas à 3 francs » qui ont eu cours entre mai et juin dernier et qui ont été supprimés sans justes motifs. Ensemble à Gauche soutient la mobilisation et appelle le Conseil d’Etat à intervenir rapidement pour garantir des repas bon marché aux étudiant-e-s qui ont été durement touché-e-s par la crise.

L’action collective et revendicative d’aujourd’hui intervient dans la foulée de l’organisation de repas populaires à prix libres qui ont été servi à des centaines de personnes ces derniers jours… à l’appui de la même revendication dont le besoin et la légitimité ont pu être ainsi vérifiés une nouvelle fois. Nous nous sommes déplacés pour apporter notre soutien à cette mobilisation autour d’un repas à prix libre servi pour l’occasion.

Pour EàG, cette revendication est en effet parfaitement légitime. C’est une réponse concrète à la précarité et à la misère en milieu étudiant qui se traduit notamment par des difficultés pour certain-e-s à assurer leurs besoins vitaux, dont l’alimentation. Ceci dans une Genève où les écarts entre riches et pauvres vont toujours croissants et alors que la crise a massivement creusé les inégalités sociales.

À signaler que le parlement genevois avait voté majoritairement le 2 juillet dernier, une motion (M 2772) demandant au Conseil d’État le « versement d’une indemnité extraordinaire à l’UNIGE pour l’année 2021 dans le but de financer une offre de repas à 3 francs (prix unitaire) à destination du corps étudiant de l’Université de Genève et de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale – Genève (HES-SO GE), pendant toute la durée de l’année académique 2021-2022 ». Cette motion est restée sans réponse…

Le rectorat et le Conseil d’État ont persisté à faire la sourde oreille et n’ont pas voulu jusqu’ici entendre cette revendication et y répondre de manière adéquate, malgré la demande urgente du parlement dans ce sens. Une confirmation supplémentaire de l’aveuglement coupable du gouvernement face à la crise sociale.

EàG engage le Conseil d’Etat et le rectorat à ne pas persister sur cette position, à rétablir immédiatement les repas à trois francs et à ouvrir des négociations, sérieusement et de bonne foi, sur les autres revendications exprimées par le mouvement étudiant (Autogestion des cafeterias par les étudiant-e-s, financement pérenne pour l’épicerie gratuite La Farce, semaine de révision pour le semestre de printemps…).