Le «  dialogue  » est interrompu avec les syndicats. Le Cartel Intersyndical a rejeté les différents protocoles d’accord (1, 2 et 3) proposés par François Longchamp, qui étaient des versions aménagées de son projet de loi 12188 (cf. ci-dessous). Il n’y aura vraisemblablement plus de tentative gouvernementale d’obtenir l’aval des syndicats…Le Conseil d’État imagine de moins en moins trouver une hypothétique majorité parlementaire en faveur de son projet aménagé. En effet, il aurait besoin d’une majorité confortable, fondée sur un « compromis » afin de barrer la route à tout référendum victorieux. Mais avec ce qu’il est prêt à céder (comme Serge Dal Busco sur PF17), il n’est pas prêt de la trouver…

Sur un tel projet, le Conseil d’État ne peut espérer au mieux qu’une majorité très serrée au Grand Conseil (PLR, PDC, UDC et indépendants du GEM). Il aurait de sérieuses chances d’être battu en référendum, pusique tout le monde reconnaît aujourd’hui que son PL ne demande aucun effort à l’État (ce que lui coûte le prêt simultané sur 40 ans, il le récupère sur les baisses de cotisations), mais exige tous les sacrifices de la part des assurés actifs.

Pour faire un compromis, il faut être deux…

Le PS et les Verts estimaient possible que des amendements au projet Longchamp permettent de dégager une majorité nette sur un compromis « raisonnable » ; le PLR s’y montrait apparemment disposé ; quant au MCG, il réservait sa décision… Ensemble à Gauche a refusé dès le départ d’entrer en matière sur ce « compromis », parce qu’il négociait la protection d’une partie des assuré·e·s, contre l’abandon des autres (moins de 35 ans et nouveaux engagés) à la l’extrême rigueur du Plan Longchamp. Les faits nous ont donné plus que raison, puisque le Conseil d’État a joué une fois de plus au poker menteur avec ses interlocuteurs·trices des partis gouvernementaux. La montagne semble avoir accouché d’une souris, et à ce stade, il est très peu probable qu’il y ait un accord in extremis avant la fin de la législature. On se demande à quoi a joué François Longchamp, si ce n’est avec les nerfs de ses interlocuteurs·trices.

Mieux vaut le statu quo que le Projet Longchamp même amendé

Si aucun des deux projets de loi – 12188 et 12228 – ne passe la rampe au Grand Conseil, la Caisse sera peut-être amenée à réduire les prestations du plan actuel, mais les mesures dures annoncées initialement seront sans doute remplacées par des mesures soft, vu les très bons résultats de la caisse en 2017. Ce devrait être la prochaine priorité des délégué·e·s employés au Comité CPEG. Dans tous les cas, une telle option serait meilleure que le Projet Longchamp sans inflation, et infiniment meilleure que ce même projet avec 1 % d’inflation.

Surtout, dans ce cas de figure, l’initiative ASLOCA-CARTEL, qui vise à revenir à la situation de 2017, ne sera en aucun cas retirée (ce que F. Longchamp exigeait en cas de compromis). Et dans l’hypothèse d’une victoire en votation, elle offirait des garanties bien meilleures aux assuré·e·s. Enfin, c’est une option de résistance solidaire qui ne sacrifie pas les plus jeunes et les futurs employé·e·s de l’État, comme le prévoyait le compromis en cours de discussion.

Comparaison des prestations CPEG 2017 et 2018…

…de celles des PL 12188 (projet Longchamp) et 12228 (notre projet) et de celles d’autres caisses publiques (en % du dernier salaire AVS à 65 ans, et  % du plan CPEG actuel (2018) (en supposant une entrée à 25 ans)

  • PAS DE BAISSES DE PRESTATIONS DE LA CPEG!

  • SCORE DOIT ÊTRE ENFIN SÉRIEUSEMENT NÉGOCIÉ AVEC LES SYNDICATS!

  • TOUTES ET TOUS CONTRE PF 17 (NOUVEAU NOM DE CODE DE RIE III)