Protégeons les Genevois de la criminalité véhiculée par le CEVA… Ce titre résume toute la pensée du MCG en ce qui concerne la CEVA qu’il associe d’entrée à la criminalité, une criminalité qui ne peut bien entendu que provenir des frontaliers… une « racaille » à qui le MCG veut interdire l’utilisation du Léman Express ! Le Grand Conseil, fort heureusement, a vu clair et rejeté une motion fondée sur la haine.

On sait, bien sûr, que le fonds de commerce du MCG réside dans l’envahissement de Genève par les frontaliers. Il a contesté, dès le départ, la mise en place du CEVA afin d’empêcher ladite racaille d’envahir notre cité…

Il convient de rappeler que le Léman Express est un équipement public pratiquement réalisé et à deux doigts d’être inauguré le 15 décembre 2019. Mais quant au fond parlons des risques… Faudrait-il interdire l’existence des gares au prétexte que des terroristes avaient placé des bombes dans un train  en gare d’Atocha à Madrid ? Ou encore faudrait-il interdire les aéroports pour d’autres motifs que pour défendre le développement durable au prétexte que des bombes placées dans les soutes ont explosé dans des avions en partance d’Europe, d’Asie ou des Etats-Unis ? Ou encore faudrait-il interdire les vélos parce que certains automobilistes ne respectent pas les bandes ou les pistes cyclables ?

On voit bien que tout que tout cela est absurde et que la solution de ces problèmes réside dans la prévention, l’information et des mesures de sécurité prises en amont. C’est d’ailleurs le cas puis que les CFF ont pris des dispositions récentes en vue d’assurer la sécurité dans les gares et les trains. Alors, oui il y a des problèmes de délinquance dans toutes les grandes villes d’Europe dus à la pauvreté, au chômage ou à l’absence d’éducation. Ce sont des questions qui concernent tout autant Genève que la France voisine.

Et donc oui, il faut mettre en place des mesures préventives dans les quartiers. Les gares ou ailleurs mais il est totalement inutile de stigmatiser nos voisins en mettant le doigt sur des agressions récentes ou en parlant encore des quartiers difficiles d’Annemasse. Il s’agit là d’un jugement comparatif prétentieux qui place Genève sur un cumulonimbus céleste. Nous avons aussi nos criminels de tous ordres et nous devrions raison garder. C’est ce que nous avons dit en plénière. Le Grand Conseil, lui, a bien raisonné, nous a suivis, et envoyé cette motion nauséabonde dans les poubelles de l’histoire.