Communiqué de presse · dimanche 2 avril 2023

Elections cantonales: large abstention, renforcement de l’extrême-droite et disparition de la gauche combative du parlement

Ce dimanche sombre pour le Canton de Genève avec une large part d’abstention et un recul significatif de la gauche révèle les limites de notre système électoral qui voit seulement environ 24% de la population se prononcer pour l’élection de ses autorités exécutives et législatives. Après deux ans de crise Covid et en présence d’une crise sociale et écologique qui changent radicalement la face de notre canton, ce que ces élections démontrent c’est que la politique institutionnelle ne semble avoir convaincu l’électorat combatif de gauche. Nous devons en tirer les conclusions. Par ailleurs, cela annonce surtout des années difficiles pour la population genevoise, les salarié·es, les femmes et toutes les personnes précaires, avec une présence accrue de la droite de la droite au parlement.

Au-delà de ce bilan général, nous souhaitons également revenir sur le contexte particulier de cette élection pour la coalition Ensemble à Gauche. L’absence au parlement genevois de la gauche combative est la conséquence directe de la division créée par la Liste d’Union Populaire. Cette division ne repose certes pas uniquement sur quelques divergences politiques et/ou programmatiques de fond mais cela ne suffit pas pour justifier celle-ci. Elle est en réalité le résultat de rapports de pouvoir instaurés par les dirigeants de la LUP qui ne peuvent concevoir que les décisions politiques puissent être prises démocratiquement hors de leur champ d’influence. Au prétexte de créer un « grand parti populaire » capable d’unir la gauche radicale, ils ont en réalité divisé les forces et affaibli sa représentation politique institutionnelle. Cette situation s’est accompagnée de pratiques honteuses ne relevant en rien de la vision du monde solidaire que nous défendons au quotidien (dénigrement, mensonges, obstructions, non-respect des règles démocratiques et des engagements financiers pris lors des élections, modifications statutaires illégales et utilisation abusive du nom de l’appellation Ensemble à Gauche). Pour Ensemble à Gauche, le fonctionnement interne d’une organisation politique doit correspondre à la conception de la société que nous défendons. C’est pourquoi nous n’avons pu donner suite aux simulacres de propositions d’unité pour tenter de masquer la division créée par la Liste d’Union Populaire.

Quoi qu’il en soit les formations composant la coalition Ensemble à Gauche poursuivront leur travail de mobilisation aux côtés des mouvements sociaux en vue de défendre les intérêts de la majorité de la population. Nous continuerons à être présent·es dans les prochains rassemblements et luttes qui animent notre canton. Et nous serons dans la rue le 1er mai avec les travailleuses et travailleurs ainsi que le 14 juin avec la Grève féministe, comme toutes les fois précédentes.

On n’a plus le temps, créons le changement… Depuis l’extérieur du parlement!