Les grandes lignes du budget 2018, rendues publiques par le Conseil d’État aujourd’hui, s’inscrivent dans la poursuite de la politique de régression sociale engagée depuis 2015. Globalement, les mesures d’économie mises en œuvre depuis 4 ans auront permis de réduire la croissance des charges annuelles de l’État de 470 millions.

Si ces charges continuent à augmenter en valeur absolue, même modérément, c’est en raison d’obligations légales, liées à l’augmentation de la population, à son vieillissement et à sa paupérisation croissante, auxquelles le Conseil d’État ne peut pas se soustraire sans modifications législatives.

Néanmoins, des coupes sont prévues dans le social, qui feront mal aux catégories les plus précaires de la population, comme la suppression des 30 Fr. par mois versés au titre des subventions pour l’assurance maladie. De leur côté, les salariés du secteur public verront leurs salaires une nouvelle fois attaqués (versement d’une demi-annuité seulement).

En bouclant sur un déficit de 261 millions, le gouvernement tente cependant de nous faire croire qu’il a fait tout ce qu’il a pu. En ce sens, il s’agit d’un projet « d’année électorale » qui fait silence sur les mesures d’assainissement structurel que la loi l’oblige à rendre publiques cet automne.

Or, les deux principaux dossiers de la rentrée, passés sous silence aujourd’hui, soit la recapitalisation de la CPEG et la relance du projet genevois de RIE III (PF 17), vont précisément dans le sens inverse, puisqu’ils prévoient une augmentation des charges et de la dette, d’un côté, et un cadeau fiscal massif aux grandes entreprises et à leurs actionnaires, de l’autre.

Ensemble à Gauche réitère son refus catégorique de la politique menée par le Conseil d’État, qui assèche les caisses publiques en multipliant les cadeaux fiscaux aux privilégiés, et qui réduit le plus possible les dépenses de formation, de santé, de logement, d’aide sociale, etc., à un moment où les besoins de la population sont en augmentation.

Si le Conseil d’État est en campagne électorale, nous nous préoccupons avant tout des besoins de la population et appelons donc celle-ci à se mobiliser contre cette politique de régression sociale, dans la rue, dans la poursuite des batailles de l’automne 2015, et dans les urnes, le 15 avril prochain.

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Jean Batou
Pierre Vanek