Le budget 2018, voté au Grand Conseil ce vendredi, confirme la politique d’austérité menée systématiquement par les gouvernements qui se sont succédés depuis une quinzaine d’années. Adopté par une majorité formée du MCG, du PDC, du PS et des Verts, ce nouveau budget d’austérité a été fermement combattu par EàG. « Après avoir tenté de rendre le projet de budget acceptable en lui opposant plusieurs amendements que nous avons été les seuls à voter, notre volonté de rejeter ce budget a été confirmée et nous avons pris note du fait que nous étions la seule véritable force à s’élever contre l’austérité au Grand Conseil », explique Jean Batou, député EàG. « Mais si nous sommes les seuls à lutter contre l’austérité dans ce parlement, qui est toujours plus éloignée de la réalité des Genevois-e-s, la rue nous ont montré hier soir et ces derniers mois, tout comme les urnes d’ailleurs, qu’à l’extérieur de cette enceinte une majorité de la population ne veut plus de cette politique régressive qui sacrifie les intérêts de 99% des habitant-e-s de ce canton à ceux d’un petit 1% de privilégié-e-s ! »

Le PS et les Verts pour le « moindre mal », le PLR et l’UDC insatiables
EàG regrette vivement que les Verts et le PS aient choisi de soutenir le budget d’austérité 2018. « Cette politique du « moindre mal » ne répond absolument pas aux besoins des habitant-e-s et est de nature à renforcer l’explosion des inégalités et de la précarité dans le canton », dénonce Jean Batou. « Nous ne sommes par contre pas étonné du jusqu’au boutisme du PLR et de l’UDC, qui veulent à tout prix saccager ce qui reste du « modèle social genevois » et préfèrent la tronçonneuse à la hache quand il s’agit de couper dans les budgets sociaux ainsi que dans les impôts des plus riches ». Fidèles à la défense des intérêts des plus privilégié-e-s, ces deux partis ont refusé ce budget au nom d’une politique d’austérité plus brutale encore… Le canton de Genève subi pourtant déjà des politiques d’austérité depuis plus d’une décennie. De l’aveu du directeur général des finances de l’État, Pierre Béguet, Genève est depuis 2005 l’un des cantons qui a la croissance des charges la plus faible. Le mensuel PME Magazine de décembre révélait lui qu’en 2016 Genève a été le canton géré avec la plus grande rigueur.

Seuls les amendements d’EàG proposaient un début d’alternative à l’austérité
Appelant les autres partis à la raison, EàG proposait une série d’amendements afin d’amorcer un début d’alternative à l’austérité. « Nous avons proposé une augmentation du budget de l’IMAD, service en sous effectifs chroniques qui n’a de loin pas les moyens de s’occuper dignement de nos aîné-e-s à domicile, des HUG, qui ne parviennent même pas à respecter la loi fédérale sur le travail avec l’enveloppe budgétaire qui leur est allouée (!), ainsi que le financement par l’Etat à 100% des mécanismes salariaux des institutions de droit publics (HG, HUG, EPI…) qui ont toujours plus de peine à remplir leur mission », indique Jocelyne Haller, députée EàG et candidate au Conseil d’Etat. Ces amendements auraient été financés par une participation accrue des privilégié-e-s à la solidarité en augmentant de 0,5 centimes additionnels les impôts sur les personnes physiques, les entreprises et les successions. « Les amendements d’EàG n’ayant été acceptés que par nos député-e-s, il ne nous restait donc plus aucune raison valable de réviser notre position sur le budget. »

Dégager le gouvernement et construire un canton solidaire, c’est possible !
Avec le budget 2018, nous avons aujourd’hui atteint des seuils au-dessous desquels « le modèle social genevois » risque de n’être plus qu’un souvenir. « Ce Conseil d’État est en train de détruire le bouclier social, auquel la population est profondément attachée, pour bétonner le bouclier fiscal qui protège les plus grosses fortunes, pour renoncer au remboursement des 3,2 milliards qu’a coûté à ce jour le sauvetage de la Banque cantonale de Genève, alors qu’elle réalise des affaires mirobolantes, et enfin, pour diviser par deux l’imposition des bénéfices des plus grandes sociétés (RIE III / PF 17) », déplore Jocelyne Haller. « Face à cette négation des intérêts de l’écrasante majorité de la population, ce qui compte plus que tout pour EàG aujourd’hui, c’est de développer un large front de résistance à l’austérité, avec les citoyennes et les citoyens, les associations, les syndicats et les militant-e-s politiques qui partagent nos valeurs de solidarité et de justice, et d’infliger une défaite cinglante à la droite antisociale au gouvernement à l’occasion des élections cantonales d’avril prochain ! »

Personnes de contact:
Jean Batou,
député EàG, 078 944 27 07
Jocelyne Haller, députée EàG et candidate au Conseil d’Etat, 076 382 01 82

Cliquez ici pour retrouver le rapport de Jean Batou contre le budget d’austérité 2018.