La situation financière des ménages genevois ne cesse de se détériorer, pourtant le Grand Conseil, sous l’impulsion de Thierry Apohtéloz, a décidé de renvoyer en commission un projet d’aide aux locataires en difficulté. Une décision qui confirme que le Grand Conseil et le Conseil d’Etat refuse d’aider les personnes réellement dans le besoin.

Après avoir encore débloqué plusieurs centaines de millions pour aider les entreprises à traverser la crise, la majorité de droite emmenée par les Conseil d’Etat a encore une fois mis en échec une politique d’aide à la population. En plus de refuser de protéger les salarié.e.s contre les licenciements, de protéger le 100% des revenus des salarié.e.s,  de fournir une aide aux travailleur-euse-s précaires qui ne touchent rien, ou encore d’aider les restraurateur-trice-s et les petits indépendant.e.s de manière plus soutenue, le Grand Conseil choisi de tourner le dos aux locataires en difficulté.

Avant de commencer les débats, une majorité semblait pourtant se dessiner pour accepter ce projet de loi instaurant un mécanisme de prêt rapide pour les locataires dans l’impossibilité de régler leurs loyers. Ce projet de loi, loin d’être révolutionnaire, s’inspirait du mécanisme de prêts aux entreprises mis en place le printemps dernier par le Conseil fédéral. N’importe qui pouvant attester d’une baisse de revenu lié à la pandémie et d’une impossibilité de payer son loyer pouvait bénéficier d’un prêt étatique sans intérêt et remboursable dans les 7 ans. Vous l’aurez compris il s’agit réellement d’une aide minimum porté par un compromis soi-disant atteignable.

Malgré un projet peu ambitieux et incarnant le minimum syndical, le Conseil d’Etat a décidé de faire capoter la majorité. Sous l’impulsion d’un Thierry Apothéloz toujours aussi courageux qui demandait un renvoi en commission et d’un Mauro Poggia qui remettait ses troupes à l’ordre, la majorité bâtie sur le soutien du MCG s’est écroulée.

Le résultat est malheureusement toujours le même. Le Grand Conseil et le Conseil d’Etat continuent d’ignorer la majorité de la population et de ne défendre que la préservation des intérêts économiques des plus puissants. Il est temps de construire une réaction plus large et plus radicale, qui remette en cause la politique de ce canton. La mise en cause des concepts même de propriété privée lorsqu’il s’agit des outils de production et de nos logements doit être au centre de cette réponse. Nous ne payerons pas la crise !