Le Grand Conseil a décidé de soutenir les cafetiers-ères et restaurateurs-trices en adoptant une loi qui prévoit une aide financière couvrant une partie de leurs frais fixes. Si cette aide est la bienvenue et que le soutien aux petits restaurateurs-trices et cafetiers-ères est essentiel, Ensemble à Gauche regrette à la fois la modestie du projet et sa construction qui manque sa cible.

En effet, le projet que nous avons soutenu connait trois grandes faiblesses. Premièrement, en offrant une aide qui se limite aux frais fixes, le Grand Conseil ne défend pas concrètement les revenus des restaurateurs-trices. Cette logique s’inscrit dans la cadre des aides votées par un Parlement qui entend préserver les infrastructures de l’économie, mais pas les acteurs-trices qui la composent : les salarié-e-s, les indépendant-e-s et les petits entrepreneur-e-s. Deuxièmement, les montants sont clairement insuffisants pour couvrir les frais fixes et offrir un réel soutien. Troisièmement, comme pour tous les autres projets de loi, aucune contrepartie n’est intégrée pour bénéficier de l’aide. Ainsi, aucune interdiction de licenciement ni protection des salarié-e-s ne sont exigées.

Alors, si nous saluons la défense des cafertiers-ères et retaurateurs-trices qui ont réellement besoin d’une aide pour survire à cette crise, nous continuons de dénoncer une politique au service des plus riches et des plus puissants et au détriment de la majorité de la population.