Le groupe parlementaire Ensemble à Gauche (EàG) au Grand Conseil a pris connaissance de la question écrite urgente que vient de déposer le député Thomas Bläsi qui demande au Conseil d’Etat si celui-ci a procédé à des vérifications concernant des passe-droits ou faveurs quelconques qui auraient éventuellement pu être accordés par l’administration, dans le cadre de procédures de délivrance de permis de résidence ou de travail ou dans le cadre de procédures d’acquisition de la nationalité helvétique, à des acteurs concernés par l’affaire Maudet ou à des personnes proches de celle-ci. EàG exige des réponses rapides du Conseil d’État!

Ensemble à Gauche a toujours été fondamentalement opposé à ce que des faveurs ou des privilèges soient accordés aux plus riches, en particulier en matière de permis ou de naturalisations, quelles que soient les prétendues justifications liées aux « avantages » fiscaux, économiques ou autres que procureraient prétendument la présence de ces personnes.

En effet :

  • Tout favoritisme en la matière viole les principes de base de notre ordre juridique et la règle de l’égalité qui est une valeur fondamentale à laquelle nous sommes absolument attaché-e-s et que nous défendons aux plan politique à travers tous nos combats.
  • Tout passe-droit octroyé en la matière comme dans d’autres, fait le lit de la corruption qui est un poison dangereux qui gangrène la vie publique et le fonctionnement démocratique de nos institutions que nous défendons.

Les antécédents apparemment avérés en matière de passe-droits (affaire des autorisations de l’Escobar…) dans le cadre de l’affaire Maudet rendent la question du député Bläsi tout à fait pertinente. Ensemble à Gauche attend donc avec impatience la réponse que lui apportera le Conseil d’Etat dans les plus brefs délais possibles.

L’enregistrement officiel de ladite question écrite urgente aura lieu à la prochaine session plénière du Grand Conseil soit à la mi-octobre, le délai légal fixé par la loi pour la réponse du gouvernement est en conséquence au plus tard à la session suivante en novembre. Mais nous appelons le Conseil d’Etat à prendre en compte immédiatement cette question et à ne pas « jouer la montre » pour sa réponse en épuisant le délai imparti par la loi jusqu’en novembre au plus tard!

Les député-e-s, mais surtout tous·toutes les citoyen·e·s ont droit à des réponses complètes, sincères et rapides en la matière.

En effet, s’il s’avérait qu’il y ait bien eu des dysfonctionnements coupables de l’ordre de ceux évoqués dans la question, il est indispensable que les suites adéquates y soient données sans le moindre retard: au plan pénal bien entendu, mais aussi au plans politique et administratif, avec une première étape passant par la commission de contrôle de gestion du Grand Conseil qui devra dresser un état des lieux et proposer des mesures dans le cadre de la mission de haute surveillance du Conseil d’Etat et de son administration qui incombe au parlement cantonal.