Ensemble à Gauche est révoltée par les deux affaires qui touchent simultanément deux sociétés de droit public cantonales importantes. Nous exigeons que toute la lumière soit faite et que des mesures soient prises afin qu’on en finisse pour de bon avec des pratiques qui voient, dans les deux cas, des entrepreneurs malhonnêtes faire des affaires au mépris de la loi, de l’intérêt public et de celui des salarié-e-s, ceci à l’ombre d’entreprises publiques qui devraient être exemplaires dans tous ces domaines.

Pour ce qui est de l’Aéroport
Nous saluons l’intervention – enfin ! – de la Cour des comptes et du Ministère public qui ont dénoncé et entrepris de réprimer les pratiques de corruption active qui ont eu cours, malgré les dénonciations courageuses de membres du Conseil d’administration comme le député PS Alberto Velasco, des syndicats, notamment le SSP, ainsi que des lanceur-euse-s d’alerte du personnel de l’Aéroport.

Nous avons de longue date évoqué les accointances malsaines qui sont au cœur de cette affaire entre élu-e-s PLR, entreprises de sécurité et de handling… suisses ou du Moyen-Orient. Nous attendons toujours de savoir avec certitude si le choix de reconduire l’entreprise émiratie Dnata pour les services au sol a été effectué dans le strict respect des droits des autres soumissionnaires.

Au vu des divers éléments portés à la connaissance du public par la Cour des comptes et les médias, la question d’une démission du directeur de l’Aéroport se pose aujourd’hui. Alors que les médias rapportent que le Conseil d’administration « conserver sa confiance » en la direction,  Ensemble à Gauche attend de ce dernier qu’il se réunisse dans les plus brefs délais et qu’il se détermine au sujet des révélations de la Cour des comptes.

Pour ce qui est des TPG
Le dumping salarial et l’escroquerie monstrueuse au détriment des ouvriers concernés qui ont permis à une entreprise malhonnête de remporter de façon déloyale un très gros marché public nous atterre. Qu’aujourd’hui encore la communication des TPG prétende éluder la responsabilité de cette régie publique comme maître d’ouvrage en affirmant qu’ils ont agi « dans le strict respect de la loi » ou que « Dans le cadre de l’octroi de ce marché, l’ensemble des garanties souhaitées ont été obtenues » etc. est particulièrement inadmissible.

En signant un marché public avec une entreprise qui proposait des coûts pratiquement moitié moins élevés que les entreprises locales concurrentes, la direction des TPG savait qu’elle faisait affaire avec une entreprise offrant des conditions de travail plus que discutables. Prétendre aujourd’hui le contraire est scandaleux. Ensemble à Gauche réclame de la direction des TPG qu’elle rompe immédiatement toute collaboration avec l’entreprise en question, quitte à retarder le chantier.

Concernant ces deux affaires, l’absence d’intervention en temps utile du Conseil d’Etat, malgré les signaux d’alarmes multiples, est inquiétante. Ensemble à Gauche entend demander à la commission de contrôle de gestion du Grand Conseil de jouer pleinement son rôle et de se déterminer sur les mesures qu’il convient de prendre pour en finir avec ce genre de problèmes.