Lors d’une action spectaculaire, ce midi, plusieurs député•e•s et conseillers•ères municipaux Ensemble à Gauche ont dénoncé les effets qu’aurait la RIE III en cas d’acceptation le 12 février prochain. Devant l’Hôtel des finances, des représentant•e•s du monde du luxe, des banques et des pharmas se sont vus remettre, sur ordre du ministre des finances, les milliards que la RIE III leur réserve, sous les huées de manifestants inquiets pour leurs services publics. « Notre action dénonce ce qui se passera en cas de oui. Des milliards de francs vont disparaître des caisses de l’Etat pour finir dans les poches des actionnaires », s’alarme Jocelyne Haller, députée EàG au Grand Conseil. « Ce sera autant d’argent qui manquera dans la santé, le social, l’éducation ou la culture. »

Un inadmissible transfert de richesses de la population vers les actionnaires
En prévoyant des milliards de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et aux actionnaires, la RIE III dépouille la population. « Le mécanisme est très simple. Les plus riches, les grosses entreprises, paieront beaucoup moins d’impôts et la population touchera beaucoup moins de prestations de l’Etat », dénonce Jean Batou, député EàG. « Afin de combler l’énorme manque à gagner que va générer la RIE III, l’Etat va augmenter les impôts de la majorité de la population et une partie de ses prestations vont devenir payantes ou voir leur prix augmenter. Au final, c’est la population qui va passer à la caisse pour payer le cadeau fiscal fait aux grandes entreprises avec la RIE III ». Et ces hausses d’impôts ne suffiront pas à combler le gouffre créé par la RIE III. Il va falloir également sabrer dans les services publics.

Un dépouillement criminel des services publics
Dépouiller les services publics ? Voilà un concept qui peut paraître vague… Il se traduira pourtant rapidement dans le quotidien de la population en cas de oui. « La RIE III s’attaque directement aux services publics », s’offusque Jocelyne Haller. « La réforme provoquera inévitablement des coupes dans les domaines des allocations familiales, des aides au logement, des subsides à l’assurance maladie ou des bourses d’études, dont une partie importante de la population bénéficie. Et ce n’est pas tout ! L’école, les hôpitaux, l’Hospice général, les transports publics, les musées ou encore les théâtres seront également fortement touchés. »

Une destruction massive d’emplois
Afin de parvenir à engraisser leurs ami•e•s actionnaires, les partisan•e•s de la réforme tentent insidieusement de faire croire que la RIE III sera positive pour l’emploi. Voilà qui est totalement faux. « Dire que la réforme créera de l’emploi est un mensonge éhonté lorsque l’on sait que l’emploi est principalement créé par les Petites et moyennes entreprises (PME) et que ces dernières ne profiteront absolument pas de la réforme, au contraire », s’agace Jocelyne Haller. « En réalité, ce sont des milliers d’emplois dans la santé, le social, l’éducation ou la culture qui sont menacés par la RIE III. Il ne faut pas oublier que l’Etat est le premier employeur du canton ! »

Nous avons un Plan B
Si le NON à la RIE III l’emporte, nous avons un Plan B. « Ce plan permettra de combattre à la fois l’évasion fiscale, la concurrence fiscale intercantonale et les politiques d’austérité », indique Jean Batou. « Il devra donc viser trois objectifs : un taux unique pour toutes les sociétés, une limitation de la concurrence fiscale intercantonale et le maintien des recettes actuelles de l’imposition des personnes morales (pas de pertes pour les collectivités publiques et la population). »

Personnes de contact : Jocelyne Haller, députée EàG au Grand Conseil et Jean Batou, député EàG au Grand Conseil