L’abrogation de l’article 59 de la (Loi sur l’instruction publique) LIP permet de revenir à la version originale sortie de commission et qui aurait dû être votée telle quelle par le parlement en 2015. Obliger les directeurs/trices de l’enseignement primaire à consacrer une partie de leur temps à enseigner était une absurdité, révélatrice une fois de plus de l’ignorance dont font preuve certain.es à l’égard du système scolaire genevois.
Il est pathétique d’oser imaginer qu’avec des établissements qui, pour les plus grands, accueillent près de 1 000 élèves et sont répartis sur trois sites, un-e directeur/trice pourrait à la fois dispenser régulièrement un cours, prendre en charge les devoirs surveillés, remplacer un-e prof malade, animer un atelier du livre, etc. Obliger les Dir-E du primaire à enseigner et pas celles et ceux du CO – chose que personne n’a été capable d’expliquer, simplement parce qu’il y a des limites à pouvoir tenter de justifier de telles aberrations –, relevait aussi de la forme de mépris qu’entretiennent d’aucun.es à l’égard des huit premières années d’école. La LIP est une loi particulièrement importante et la défigurer – pour ne pas dire la ridiculiser – en inscrivant une telle disposition n’était pas admissible. Cela a été corrigé (PL 12315), heureusement.