Les étudiant·e·s subissent de plein fouet la montée de la précarité. La pénurie de logement aggrave encore cette situation, le loyer étant la principale dépense des étudiant·e·s. Ceux-ci se retrouvent donc dans l’obligation de passer toujours plus de temps à poursuivre une activité rémunératrice parallèle, au détriment des études. « Malgré ce constat alarmant, le nombre de bénéficiaires de bourses d’étude ne cesse de décroître », dénonce Jean Burgermeister, candidat EàG au Conseil d’Etat. « Cette situation alimente une forte reproduction sociale… On constate par exemple que seule une petite minorité d’étu­diant·e·s – 9 % – n’ont pas de parents ayant effectués d’études post-obligatoires. » Afin de contribuer à corriger cette situation inacceptable, Ensemble à Gauche dépose un projet de loi pour augmenter le nombre et le volume des bourses d’étude ainsi qu’une motion pour augmenter le nombre de logements étudiants. Il est urgent d’assurer à chacun·e un accès aux études.

Augmenter le nombre et le volume des bourses d’étude
L’article 2 de la loi sur les bourses et prêts d’étude définit l’objectif de l’octroi d’aides financières. Ce dernier est d’encourager et faciliter l’accès à la formation, de favoriser l’égalité des chances de formation ainsi que de soutenir les personnes en les aidant à faire face à leurs besoins. « La situation des hautes écoles est pourtant toujours marquée par de grandes inégalités entre les étudiant·e·s », souligne Edon Duraku, candidat EàG au Grand Conseil. « Beaucoup sont obligés de délaisser leurs études pour poursuivre une activité rémunératrice. » L’OFS révèle notamment que 12 % affichent un taux d’occupation de plus de 60%, une situation difficilement conciliable avec des études de haut niveau. « Lorsqu’elle n’entraine pas un arrêt des études, la nécessité de poursuivre une activité parallèle engendre un allongement de la durée de celles-ci, fragilisant encore les plus précaires. Pourtant, le nombre de bénéficiaires de bourses n’a cessé de diminuer ces dernières années au profit de prêts d’études qui peuvent difficilement être considéré comme une aide à proprement parlé », ajoute Edon Duraku. En effet, les prêts deviennent généralement un handicap une fois les études terminées, aggravant encore les inégalités. Par ailleurs, le montant annuel maximum des bourses à Genève est de 16’00 francs. Une somme trop faible pour espérer vivre dignement et surtout inférieure aux maxima de beaucoup de cantons, dont Neuchâtel et Vaud, alors même que le coût de la vie est sensiblement plus élevé à Genève.

Le projet de loi modifiant la loi sur les bourses et les prêts d’études prévoit donc une augmentation des montants maximums des bourses d’étude et un assouplissement des conditions d’octroi afin de permettre une augmentation du nombre de bénéficiaires. De fait, les conditions d’accès aux bourses se révèlent parfois restrictives, notamment pour les personnes se trouvant dans la nécessité de suivre une seconde formation ou pour les personnes étrangers·ères.

 

Augmenter le nombre de logements étudiants
Le loyer est la principale dépense des étudiant·e·s qui ne vivent pas chez leurs parents. La pénurie aigüe de logement que connait Genève depuis de nombreuses années et les loyers élevés qui en découlent ont donc un impact considérable. « L’accès au logement est souvent difficile pour les étu­diant·e·s en raison de leur situation précaire », relève Jean Burgermeister. « Ils dépendent donc largement des logements étudiant·e·s. Beaucoup de personnes n’y ont cependant pas accès en raison du manque de place. » De plus, certains logements étudiants restent relativement chers, notamment à la Cité Universitaire où le coût mensuel pour une chambre varie entre 526 et 597 francs. « Les logements étudiants sont globalement plus chers à Genève que dans les autres régions de Suisse », ajoute le candidat au Conseil d’Etat. Cette situation pousse beaucoup de jeunes à poursuivre des études en dehors du Canton de Genève et décourage des personnes issues d’autres cantons ou pays de venir y étudier. « Pour celles et ceux qui restent, le logement devient souvent la source d’une galère permanente. » Le droit au logement, garanti par la construction, doit pousser l’Etat à répondre à cette carence et permettre un accès à un logement décent pour les étudiant·e·s.

La motion pour le logement étudiant demande au Conseil d’Etat de constituer un fond afin d’augmenter le nombre de logement étudiant et diminuer les loyers de la Cité Universitaire. Il est également prévu d’allouer des aides au logement étudiant destinées aux bénéficiaires de bourses d’étude n’ayant pas accès à un logement étudiant ou coopératif à un prix inférieur à 500 CHF par mois.

Des études accessibles pour toutes et tous, c’est possible!

Les politiques d’austérité entrainent une dégradation des conditions d’étude. La formation devient toujours plus élitiste et les débouchés plus précaires. Ensemble à Gauche s’engage pour une éducation inclusive, de qualité et gratuite, pour une augmentation du nombre et du volume des bourses d’étude et pour la construction de logements étudiants bon-marché.

Non à l’école élitiste
Les coupes successives dans les budgets publics ont un impact dramatique sur la formation. La sélection des élèves se fait toujours plus tôt et plus sévèrement. Les enfants sont aujourd’hui appelés à faire des choix d’étude dès l’âge de 12 ans ! Le nombre d’élèves par classe a augmenté et le soutien pédagogique a été largement démantelé. Cette situation pénalise les élèves en difficultés, les non-francophones et les personnes issues de milieux précaires. Ensemble à gauche a déposé un projet de loi contre la sélection au cycle d’orientation afin de faire de l’égalité des chances une réalité. Une motion a également été déposée afin d’améliorer l’encadrement pédagogique à l’école primaire.

Pour des études supérieures accessibles à toutes et tous
Les cursus de l’Université et des Hautes Ecoles sont devenus difficiles à concilier avec une activité rémunératrice parallèle en raison de l’augmentation des heures de cours et de la multiplication des contrôles de présence. La précarité grandissante pousse pourtant de nombreux-euses étudiant·e·s à travailler davantage. La nécessité d’exercer une activité rémunératrice est ainsi l’une des principales causes d’arrêt définitif des études. Parallèlement, le nombre de bénéficiaires de bourses d’étude a diminué ces dernières années, notamment au profit des prêts qui deviennent de véritables boulets une fois la formation achevée. Ensemble à Gauche a déposé un projet de loi pour augmenter le nombre et le montant des bourses afin de permettre à chacun·e d’avoir accès aux études secondaires et supérieures.

Pour la gratuité des études
Le coût des études supérieures ne cesse d’augmenter. La HETS a introduit, il y a quelques années, une taxe d’étude pour les habitant·e·s du canton. L’Université, mise en difficulté après des années de coupes successives dans son budget, est encouragée à augmenter la taxe d’étude. Parallèlement, les frais secondaires (achat de matériel, excursions, etc.) croissent. Ensemble à Gauche défend une éducation gratuite à tous les niveaux.

Assurer un emploi de qualité aux jeunes
La situation à la sortie des études s’est également dégradée. L’Etat étant le principal employeur du canton, les jeunes en recherche d’emploi sont touchés de plein fouet par le démantèlement des services publics et la dégradation des conditions de travail. Les étudiant·e·s de la HETS, qui se dirigent majoritairement vers le secteur public et subventionné, sont particulièrement concernés. Pour économiser sur les frais de personnel, les institutions sociales embauchent toujours plus d’ASE (Assisant·e·s socio-éducatifs) qui font un travail similaire aux éducateurs·trices pour un salaire nettement moins élevé. Beaucoup de services publics se retrouvent déjà dans l’incapacité de répondre aux besoins de la population en raison du manque de personnel et de moyens. Ensemble à Gauche défend des services publics de qualité et des meilleures conditions de travail.

Plus de logements étudiants
Les étudiant·e·s subissent lourdement la crise du logement. La difficulté de trouver un appartement, le manque de logement étudiant, les prix exorbitants des loyers renforcent la précarité. Le gouvernement et la majorité de droite ont laissé pourrir la situation sans réagir, au profit des spéculateurs et des milieux immobiliers. Ensemble à Gauche a déposé une motion au parlement pour développer le logement étudiant. Plus largement, des mesures fortes s’imposent pour assurer un logement digne à chacun·e. Les logements vides doivent être expropriés par l’Etat et mis à disposition de la population.

Programme formation: Pour la gratuité des formations et un système scolaire de la réussite pour toutes et tous!

« Celui qui ouvre une école ferme une prison », disait Victor Hugo. La droite genevoise semble poursuivre le projet exactement inverse : construction prévue de nouvelles prisons et coupes budgétaires dans l’instruction publique. Suite aux mesures d’économie, le nombre d’élèves par classes augmente, le niveau d’encadrement en souffre et les élèves sont sélectionnés de plus en plus tôt. L’Université de Genève est en train de faire de discrètes coupes budgétaires, qui affaiblissent progressivement les filières « non-prioritaires », et songe à augmenter les taxes d’étude, d’une façon ou d’une autre. Ensemble à Gauche combat résolument ce démantèlement. Une école publique de qualité pour toutes et tous est la condition non seulement d’un minimum de justice sociale, mais de l’avenir même d’une société. Notre objectif : garantir, du premier âge et jusqu’à la fin de l’existence, un accueil et une formation gratuite pour toutes et tous. L’école devrait être un outil d’émancipation, pas de sélection !
 

Nos propositions

– Mise en place de l’école unifiée (sans sélection)
– Taux d’encadrement réajusté à 15 (1 poste d’enseignant·e pour 15 élèves), et moyenne des classes à 19, augmentation des postes d’enseignante·s pour le permettre
– Augmentation du nombre de places d’apprentissage (dual et plein temps) et revalorisation des salaires des apprenti·e·s
– Augmentation du nombre et du volume des bourses d’étude
– Soutien aux études post-obligatoires, avec des bourses correspondant aux besoins et sans limite d’âge
– Formation de base et la formation continue des adultes gratuites et accessibles tout au long de la vie de chacun·e
– Gratuité des études à tous les niveaux, y compris à l’université et en HES

Comment voter pour renforcer EàG?


Chaque suffrage de liste compte: nous appelons donc, non pas au soutien de tel ou tel candidat-e, mais au vote de liste, pour la LISTE 1 – Ensemble à Gauche.

En élisant le Grand Conseil, vous pouvez faire deux choses :

1. PRINCIPALEMENT, DÉCIDER DU NOMBRE DE SIÈGES AU PARLEMENT DONT DISPOSERA LA LISTE QUI DÉFEND LE MIEUX VOS IDÉES
Pour renforcer Ensemble à Gauche, il faut utiliser le bulletin de vote n° 1 préimprimé avec le nom Ensemble à Gauche ou un bulletin vierge (dit « of­ficiel », sans nom de liste) en y écrivant « Liste n°1 – EàG » en titre. Vous partez ainsi en donnant 100 suffrages de liste à Ensemble à Gauche, ce qui est déterminant pour la répartition des sièges.

2. FAVORISER VOS CANDIDAT·E·S PRÉFÉRÉS
Vous pouvez dans ce but ajouter (ou biffer) librement des candidat·e·s pour favoriser les un·e·s ou les autres en fonction de vos critères. Mais n’oubliez pas le point principal ci-dessus à savoir la présence du nom EàG et du numéro de liste 1 en haut, pour que votre bulletin « pèse » le 100 % des suffrages auxquels vous avez droit…

Enfin, pour l’élection au Conseil d’Etat, cochez simplement les noms de nos trois candidat·e·s: Jocelyne Haller · Salika Wenger · Jean Burgermeister.

Voter ENSEMBLE À GAUCHE – LISTE N° 1, c’est garantir et renforcer une présence et une résistance indispensables au parlement!