Cette lettre d’information est réalisée par le groupe EàG au Conseil municipal de la Ville de Genève (James Berclaz-Lewis, Maryelle Budry, Sacha Camporini, Charlotte Meierhofer, Gazi Sahin, Brigitte Studer, Cecilia Zaugg, Christian Zaugg, Livia Zbinden)

Vote du budget par le Conseil municipal le samedi 7 décembre de 8h du matin à minuit 30 – quelques points à retenir :

  1. En un seul tableau : les amendements de droite et de gauche
  2. Un budget voté avec un déficit de 74 millions : la prise de position d’EàG
  3. Le débat sur les amendements : les 10 amendements de l’UDC, les 10 du PLR, les 3 du MCG, un choix de nos interventions, les 8 amendements obtenus par l’Alternative
  4. Le vote du budget et notre conclusion

1. Le tableau des amendements de droite et de gauche

34 amendements ont été présentés.

Les amendements des droites réunies ont proposé de supprimer 71 des 108 nouveaux postes

  • Suppression des 50 nouveaux postes pour ouvrir les nouvelles crèches municipalisées,
  • Suppression de 7 nouveaux postes au Département d’Alfonso Gomez (DFEL) : DRH, Agenda 21 et SEVE
  • Suppression de 7 nouveaux postes au département de l’aménagement
  • Suppression de 4 nouveaux postes à la culture
  • Suppression de 3 nouveaux postes au Secrétariat général.

Les amendements suivants ont concerné les subventions :

  • Suppression de la subvention du Collectif grève féministe (PLR)
  • Suppression de la subvention Grands-Parents pour le climat (PLR)
  • Suppression de l’allocation de rentrée scolaire (PLR)
  • Diminution de la subvention à l’Usine (MCG, UDC)
  • Augmentation de la subvention de l’Orchestre de chambre de Genève (MCG, PLR, UDC)

Les amendements de l’UDC auxquels vous avez échappé

  • Diminution du centime additionnel
  • Diminution de la subvention solidarité internationale
  • Suppression du dispositif d’hébergement d’urgence (!)
  • Suppression de la subvention au CAGI « (Centre d’accueil de la Genève internationale)

Les quelques amendements obtenus

Vu le déficit, peu d’augmentations pouvaient être ajoutées :

  • 120’000.- pour le maintien de la gratuité et de l’accueil universel au parascolaire
  • De nouvelles subventions pour la Collective, le Reffetorio, un projet de caisse alimentaire, Bars en fête, la Buvette à la pointe de la Jonction ;
  • Des augmentations de subventions pour Viol Secours, Pro Velo, Musiciens de Jazz, le soutien à la création des musiques actuelles, Festival Antigel, Maison Cultura

En résumé : tous les amendements de la droite ont été refusés et les amendements de l’alternative acceptés. Seule exception : en 3ème débat, l’augmentation de la subvention de l’OCG qui a été accepté.

2. La prise de position d’Ensemble à gauche

Nous avons d’abord tenu à situer le contexte de ce projet de budget :

– Dans un contexte géopolitique, économiquement inquiétant et instable. À la sortie du Covid et de la menace immédiate d’une pénurie d’énergie, les conflits et guerres, en Ukraine, au Moyen Orient et d’autres, se sont multipliés.

– Des tensions fortes aussi dans les pays qui nous entourent, les poussées d’extrême droite ;

– Les réactions face aux changements climatiques ne sont pas à la hauteur des exigences ;

– Au niveau social, les inégalités continuent à se creuser davantage ; l’écart entre les toujours plus riches et les personnes en situation précaire augmente chaque année, dans le monde, en Suisse et ici à Genève.

Il faut rappeler que la population de la Ville croît chaque année. D’une part Genève, en tant que ville attractive, attire des nouveaux habitants et, d’autre part, par la densification toujours croissante, que cela soit au Centre-ville par les surélévations ou dans la ceinture par la création de nouveaux quartiers. La Ville a l’obligation légale de réaliser les nouveaux équipements publics. Les charges contraintes augmentent, la Ville étant obligée de mettre à disposition de ses habitant.e.s les écoles ou des locaux pour l’accueil parascolaire.

Une année particulière pour l’élaboration de ce budget

La Ville dépend des prévisions fiscales du Canton pour établir son budget, des estimations qui évoluent durant l’année. En général, elles sont plus élevées en octobre que durant les mois précédents. Cela n’a pas été le cas cette année, elles étaient au contraire plus basses.

De plus, ce budget a été élaboré dans l’incertitude car, à la fin du processus, fin novembre, devait se tenir la votation cantonale sur le taux d’imposition qui allait décider d’une éventuelle diminution des rentrées fiscales pour la Ville de 53,4 millions.

Cette diminution a été largement acceptée :  à 62% au niveau cantonal, mais en Ville de Genève seulement à 54%, 9 des 16 quartiers l’ayant refusée ; bien des personnes ont donc réalisé les répercussions sur les prestations de l’État, de la Ville et des communes.

Ce projet de budget est ainsi devenu déficitaire à hauteur de 73 millions. Nous avons tenu à rappeler que ce déficit n’est pas une fatalité ou un hasard mais bien une situation voulue et produite par des choix politiques au niveau cantonal. Depuis une trentaine d’années, la droite a régulièrement proposé des baisses d’impôts ou d’autres revenus pour les collectivités publiques, tout en s’indignant ensuite et en faisant appel à une gestion prudente. Ne soyons pas dupes, l’effet est bien que la Ville a moins de moyens financiers pour ses prestations – ce qui touche le quotidien des habitant.e.s.

L’action de la Ville comprend :

-Les prestations assurées directement par la Ville,

-Le personnel qui les réalise, 3500 postes, environ 4000 employé.e.s, qu’elles et ils soient ici chaleureusement remercié.es. Ce budget respecte les mécanismes salariaux et l’indexation selon le statut du personnel.

-Le soutien aux associations qui jouent un rôle essentiel dans tous les domaines (304 millions, s’y ajoute 51 millions sous forme de mise à disposition de locaux) ;

-Est déterminant aussi le montant des investissements autorisés pour l’année 2025

Quelques enjeux de ce projet de budget :

Une ville pour ses habitant.e.s et habitants

Il est indispensable

-de faire un rattrapage d’entretien au niveau des immeubles de logements et des bâtiments administratifs de la Ville.

-d’agir face aux îlots de chaleur au centre-ville et d’aménager les nouveaux quartiers en réservant une large place pour les équipements et les parcs publics ; 

-de développer les réseaux de mobilité piétonne et cycliste, ce qui demande des investissements conséquents, la jauge de 180 millions devant donc être maintenue. Mais l’argent seul ne suffit pas. Il faut aussi le personnel pour suivre tous ces projets. Nous avons donc soutenu la création de nouveaux postes.

Une ville de culture

Avec l’adoption de la nouvelle loi pour la promotion de la culture et de la création artistique (LPCCA), le Canton devrait progressivement davantage participer. Des changements sont en vue, positifs pour un meilleur statut et une meilleure rémunération des actrices et acteurs culturel.les. Ce budget y participe, c’est toutefois une amélioration très progressive. Le chemin est encore long, il faut prendre en compte non seulement les résultats d’un spectacle, d’un concert, d’une œuvre, mais également l’ensemble du processus de création.  Trop souvent encore, les situations des métiers de la culture restent précaires.

A Genève, l’économie créative et culturelle représente 7,6% des emplois, 28’000 emplois de plus de 8000 petites entreprises ou indépendants, il s’agit donc d’un enjeu important.

La vie de quartiers

Dans une ville dense, l’espace public joue un rôle essentiel, il faut s’y sentir à l’aise et en sécurité, pouvoir établir des liens et y maintenir de la cohésion sociale. Ceci implique de favoriser les aménagements qui permettent le bien-être de la population, qui contre la pollution, les nuisances sonores ou encore la chaleur excessive. Ce projet de budget permettra d’augmenter la présence dans les quartiers de travailleurs sociaux hors murs (TSHM) et de correspondants de nuit. Une nouvelle Maison de Quartier est prévue au Petit Saconnex.

Une ville pour tout âge et toute situation sociale

EàG se réjouit que ce budget permette d’ouvrir une centaine de nouvelles places de crèche. Cela impliquera la création d’une cinquantaine de postes, les structures étant municipalisées, tout comme l’engagement, déjà en 2ème partie de l’année des postes pour préparer les nouvelles structures qui ouvriront en 2026. Un montant quasi identique aurait été nécessaire s’il avait fallu augmenter la subvention. L’effort sera donc à continuer les années prochaines, la Ville étant encore loin d’assurer une place par enfant.

EàG se réjouit qu’un amendement à la commission des finances ait permis de maintenir l’accueil universel au parascolaire et d’assurer la gratuité pour les familles qui en ont besoin.

La politique de la jeunesse peut développer un projet pour les jeunes de 12 à 15 ans. De même la politique de la longue vie, qui s’intéresse aux plus de 65 ans, peut mettre en place plusieurs nouvelles activités

La Ville prend aussi soin des plus précaires : suite à l’adoption de la LAPSA et de la loi d’application, avec un financement assuré, elle permet d’offrir 520 places aux sans-abris. Une nouvelle étape maintenant pour l’urgence sociale, à voir comment stabiliser les lieux et développer les projets d’accueil.

La diversité dans notre ville si multiculturelle

Rappelons que le travail essentiel d’Agenda 21 est toujours à développer, notamment avec le programme Zéro sexisme (espace public, harcèlement de rue, sport, aménagement des préaux), le soutien à des associations de lutte contre les discriminations, ou œuvrant dans le cadre de la stratégie climat. Le soutien à la Solidarité internationale, le 0.7% est enfin atteint et maintenu.

3. Le débat budgétaire

Voici quelques-unes de nos interventions :

Face aux amendements visant à supprimer des nouveaux postes :

La droite, en voulant un budget plus « économe » s’est attaquée à des priorités d’EàG. Le PLR, en particulier, a proposé de refuser de nouveaux postes dans le Service Agenda 21 qui est chargé de la politique municipale en matière de développement durable. Ce Service doit couvrir des problématiques diverses, allant de la promotion d’une nourriture saine et locale à la collaboration avec la Genève internationale dans l’économie et l’emploi.

EàG qui défend tous ces projets a particulièrement bondi en apprenant que le PLR voulait refuser un poste dédié spécifiquement au développement de l’égalité ! Ce poste a été considéré comme « inutile » par ce parti, alors que la réalité nous donne chaque jour le message que l’égalité est encore loin d’être atteinte. L’exemple le plus frappant de ce besoin est le nombre de féminicides en croissance et les multiples agressions sexuelles ou sexistes contre les femmes et les minorités sans les salaires des femmes encore et toujours inférieurs à ceux des hommes.

EàG, qui a le principe d’égalité chevillé au corps, soutient tout le travail d’Agenda 21 et donc partage le souhait du Conseil administratif de mieux encadrer les 8 chargés de projets du Pôle égalité-diversité-LGTBTIQ+. Face à ces nouvelles problématiques complexes, il faut trouver des lignes d’attaque claires et efficaces, il est donc louable d’embaucher un ou une spécialiste de ces questions. Même attaque du même parti contre des postes de cadres et de 9 chargés de missions dans le domaine de la transition écologique, domaine crucial s’il en est ! Agenda 21 travaille au niveau de la base, en responsabilisant les habitant-e-s de Genève dans leurs gestes quotidiens.  Nous savons que les petits ruisseaux font les grandes rivières et que la responsabilité individuelle en matière d’écologie avance, grâce, par exemple, aux ateliers de sensibilisation mis en place par Agenda 21.

L’attaque contre la création de nouveaux postes au Service des espaces verts nous a paru tout aussi absurde ! En commission de l’aménagement, nous acceptons parfois à l’unanimité des motions ou des projets du CA de végétaliser la ville ou de planter de nouveaux arbres. En commission des pétitions, nous recevons des citoyens nous réclamant de nouvelles zones vertes et nous abondons dans leur sens ! Mais le travail de planter des arbres est complexe, long, incertain et demande beaucoup de soins, spécialement en ville et en période de réchauffement climatique. C’est une évidence, pour EàG que de soutenir de nouveaux postes au SEVE.

Contre deux amendements proposant de supprimer les 50 nouveaux postes pour la petite enfance et annuler le processus de municipalisation des crèches

Tout le monde s’accorde sur la nécessité d’augmenter le nombre de places pour la petite enfance. Certes, la municipalisation des nouvelles structures demande l’engagement d’une cinquantaine de postes de travail. Mais ces nouvelles places assurées par une association auraient demandé quasi le même montant sous forme de subvention. De plus, il n’y a plus de personnes prêtes à constituer un comité associatif pour gérer une nouvelle structure.

EàG a rappelé les avantages de la municipalisation

  • L’accueil préscolaire enfin considéré et traité comme une mission de Service public
  • Des meilleures conditions de travail, de salaire et d’assurances sociales
  • Un système de remplacement plus efficace
  • La transparence des coûts

Nous avons rappelé qu’un frein au développement est la formation du personnel.  Il existe en ce moment une pénurie de personnel formé. Le métier d’éducateur et éducatrice du jeune enfant est toujours sous-valorisé, la charge mentale et la responsabilité de ce travail, pourtant évidentes, n’étant pas reconnues.

Contre la suppression de l’allocation de rentrée scolaire

Comme chaque année, le PLR a essayé de supprimer l’allocation de rentrée scolaire. EàG a rappelé que cette allocation permet d’aider financièrement des parents d’enfants.  Une carte d’achat  permet d’acquérir du matériel nécessaire pour l’école : fournitures, cartable, affaires de gym etc. dans plusieurs magasins partenaires pour des montants de 130.- à l’école primaire et de 180.- au Cycle d’orientation, destinées aux familles qui bénéficient de subsides pour leurs cotisations d’assurance maladie. L’allocation est maintenant aussi accessible pour les enfants sans statut de résidence – élargissement que nous avions fortement appuyé. Pour EàG cette allocation est indispensable et le PLR s’est trouvé tout seul à vouloir l’abolir.

Contre la baisse du centime additionnel

L’UDC proposait une diminution de l’imposition municipale, après l’imposition cantonale votée.  L’UDC aurait fait perdre encore 17 millions à la Ville, au profit des très riches, même la classe moyenne n’en aurait quasiment rien vu et encore moins les classes populaires. Sans parler des réductions ou suppressions de subventions sociales ou culturelles Était-ce de la provocation en début de   campagne électorale ? Cet amendement a été largement refusé.

Concernant les subventions

Contre l’amendement du PLR : suppression de la subvention à la Grève féministe

Le PLR a osé s’attaquer aux acquis tout récents des femmes de Genève, soit à la très modeste subvention de 10000 francs qui représente le loyer du local de la Grève féministe, et s’est opposé à la nouvelle subvention à La Collective (nouvelle maison des femmes). Comme le PS, nous nous sommes insurgé.es avec colère contre ces projets de coupes, nous sachant les porte-voix du puissant mouvement féministe.

Contre l’amendement du PLR : suppression de la subvention aux Grand-parents pour le climat

Le PLR, toujours lui avec son inconscience des enjeux actuels, a voulu aussi supprimer la modeste subvention de 20 000 francs des Grands-parents pour le climat, exprimant ainsi du même coup son mépris des personnes âgées actives, de la solidarité intergénérationnelle et de la priorité votée par la Ville de s’engager pour la transition écologique.  EàG s’est étranglé d’indignation, ainsi que toute l’Alternative. C’est à de petits coups semblables qu’on entrevoit ce que serait l’action d’une droite majoritaire. Il est vital de ne pas la laisser gagner les prochaines élections municipales.

Contre l’amendement de l’UDC : Diminution de la solidarité internationale

La solidarité et la coopération transnationale forment un élément essentiel des valeurs d’EàG.

La moindre des choses, dans ce contexte, c’est d’employer une petite partie de nos recettes fiscales pour redresser ce déséquilibre en soutenant des projets favorisant l’éducation, la santé et la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Tout au long de cette journée, nous avons entendu parler de l’endettement de la Ville de Genève, mais la solidarité internationale répond à une autre dette, moins visible : celle que nous avons envers celles et ceux qui paient le prix d’un système global qui avantage nos sociétés aux dépens des populations les plus précarisées du globe. 0.7% de solidarité, c’est la moindre des choses, et EàG espère que Genève aura à l’avenir le courage d’aller au-delà et de se montrer exemplaire. Les inégalités internationales ne se réduisent pas, au contraire, et dans ce contexte une diminution est parfaitement injustifiable.

Contre l’amendement de l’UDC : Diminution de la subvention de l’Usine

Dans son argumentaire, l’UDC s’offusque que Le Kauri, un des bars de l’Usine, propose des tarifs adaptés aux moyens de son public. Nous le relevons parce qu’il apparaît que cet élément compose l’unique justification explicite de sa proposition, il convient donc de s’y attarder brièvement.

1. Il ne s’agit pas d’une mesure restrictive, tout le monde est bienvenu tant qu’il ou elle paie UN des tarifs d’entrée, à condition naturellement de respecter la charte éthique du lieu. Nous rappelons qu’aucun tri n’est pratiqué à l’entrée puisque toute personne ayant choisi l’entrée à CHF 5 peut avoir accès au lieu (les places les moins chères ne sont pas réservées uniquement aux personnes queer et racisées, mais ouvertes à touxtes.)

2. Elle répond à un intérêt public légitime, enfin même deux, à savoir d’un côté un accès plus inclusif à la culture nocturne (aux personnes précarisées et marginalisées) et de l’autre une meilleure rémunération des artistes programmés – deux axes importants de l’engagement de la ville de Genève.

3. La démarche est proportionnée et sa justification est clairement communiquée par l’association.

Ces éléments démontrent que la controverse provoquée est le fruit d’une authentique panique morale dont la forme parlementaire se manifeste par le biais de cet amendement qui sent fort la mesure punitive à l’encontre d’une association dont les valeurs d’inclusivité vont à l’encontre des valeurs élitistes de ses auteurs. Un élitisme qu’on ne prend même pas la peine de cacher puisqu’on vient ici alimenter l’opposition dépassée entre la « haute culture » de l’Orchestre de chambre à la culture dite alternative. On aurait pu imaginer plus subtil.

Le tarif unique qu’EàG vous propose pour répondre à cet amendement purement idéologique est par conséquent un refus catégorique.

Oui à l’augmentation de la subvention au festival Antigel

La question de la demande d’Antigel a suscité d’importantes discussions au sein d’EàG. Nous sommes d’avis qu’une augmentation des soutiens aux musiques actuelles doit passer également par un meilleur soutien des festivals qui en programment.

Ceci étant dit, force est de reconnaître que, face à une adversité financière avérée ces dernières années, le festival Antigel s’est un peu obstiné à privilégier le développement de son offre plutôt qu’à améliorer les conditions de travail de ses employé.es.

EàG a demandé au Conseil administratif de le préciser aux organisateurs du festival Antigel.

4. Conclusions et vote du budget

Pour conclure, nous avons rappelé les priorités d’EàG-Répondre à l’urgence sociale

-Faire face aux adaptations indispensables par rapport aux dérégulations climatiques
-Lutter contre toute forme de discrimination
-Prévoir des investissements suffisant


L’important pour EàG, c’est que l’argent public permette de répondre aux besoins de la population, en particulier à celle qui vit les situations les plus difficiles et ce pourcentage de la population ne cesse d’augmenter, avec les loyers, les cotisations d’assurance maladie ou encore les frais d’énergie et d’alimentation qui prennent l’ascenseur. Ces dépenses sont la réponse nécessaire aux inégalités structurelles du capitalisme. C’est notre conception du rôle de la collectivité publique – ce n’est pas une perspective pour EàG de diminuer les revenus de l’État pour, en contrepartie, améliorer ceux des classes les plus aisées. Il est justement important de consolider les bases pour une plus grande cohésion sociale. C’est une réponse plus adéquate aux changements climatiques, pour une ville qui inclut toute sa diversité et qui améliore la qualité de vie de ses habitant-e-s. 

Le budget de 1.4 milliards et 180 millions pour les investissements a été voté par 47 oui (EàG, PS, Vert.e.s, MCG), 1 abstention et 22 non (PLR, Centre et UDC).