Plus de 2000 personnes sont descendues dans la rue ce soir afin de dénoncer la politique d’austérité du gouvernement. Avec son projet de budget 2018, soutenu par le PDC, le MCG, les Verts et le PS, il poursuit dans la voie de la réduction des prestations, des salaires et des retraites du service public, comme l’illustrent notamment le projet Longchamp pour la CPEG et le projet SCORE. Plus tôt dans l’après-midi, quelques 750 salarié·e·s de la fonction publique ont décidé le dépôt d’un préavis de grève, le 14 décembre dès midi, journée durant laquelle le budget sera débattu au Grand Conseil. Ensemble à Gauche (EàG) était des manifestant·e·s ce soir et se battra, au Grand Conseil et dans la rue, contre ce budget d’austérité, pour des prestations de qualité à la population et pour des conditions de travail dignes pour la fonction publique !

NON à l’austérité, OUI à la fin des privilèges des millionnaires
Aujourd’hui, la droite répète que les caisses sont vides afin de justifier les coupes, alors qu’elle s’est consacrée à baisser les impôts des plus riches, des actionnaires et des grosses entreprises, durant plus de 20 ans, générant ainsi un manque à gagner annuel de plus d’un milliard de francs pour les caisses publiques. De plus, le Conseil d’Etat prépare une réforme de l’imposition des  entreprises (RIE III/ PF17) qui coûtera des centaines de millions supplémentaires à la collectivité. « Au final, c’est la grande majorité de la population qui fait les frais de cette politique dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement et du social », s’insurge Jean Batou, député EàG. « Au vu de la brutalité croissante des politiques néolibérales, EàG s’engage résolument en faveur des intérêts de la grande majorité de la population face à une minorité de privilégié·e·s et n’a eu de cesse de défendre au Grand Conseil des projets de loi visant à lutter contre ces injustices. » EàG défend notamment la suppression du bouclier fiscal, qui protège les multimilionnaires, et l’imposition à 100% des dividendes des gros actionnaires, contre seulement 50% à 60% aujourd’hui !

NON au Projet Longchamp, OUI à l’initiative CARTEL-ASLOCA
Le président du Conseil d’Etat François Longchamp dévoilait au mois d’octobre son projet de loi sur la CPEG. « Au vu du contenu de ce projet, nul doute que l’intention n’est pas de sauver la Caisse, mais de la saigner », s’indigne Jean Batou. « Derrière la pluie de chiffres et le jargon technique, ce projet prévoit d’amputer une nouvelle fois le montant des rentes et de supprimer tout objectif affiché, s’élevant aujourd’hui à 60% du dernier salaire assuré, d’augmenter les cotisations employés, de réduire massivement les cotisations employeur, de créer un système de retraites à trois vitesses et, à terme, de privatiser la caisse. Le tout pour un coût de 4,8 milliards, payé intégralement par les assuré-e-s… ». Au contraire, EàG propose que la recapitalisation de la CPEG passe par la construction de logements correspondant aux besoins de la population, comme le recommande l’initiative cantonale CARTEL ASLOCA « Sauvegarder les rentes en créant du logement ».

Face à ces politiques d’austérité, le message d’EàG est clair : changer de cap à Genève, c’est possible !