Pas de retour à la norme mâle ! Nos vies passent avant leurs profits ! 14 juin 2019, plus d’un demi-million de personnes dans la rue pour crier la colère et les revendications féministes ! La journée du 14 juin 2020 permettra à nouveau aux féministes de rendre visibles leurs combats et d’occuper l’espace public avec leurs revendications.

Le COVID a démontré clairement combien le travail majoritairement féminin se situe surtout dans les secteurs essentiels à la vie et que les salaires de ces secteurs essentiels sont scandaleusement sous-évalués, précisément parcequ’ils sont effectués par des femmes en grande majorité. Le COVID a aussi mis les femmes au premier plan dans la prise en charge des enfants, des soins et des tâches domestiques, le travail de (re)production non-rémunéré, c’est encore elles qui sont au front et c’est encore elles qui font ces tâches non reconnues et dévalorisées. Ce sont aussi majoritairement des femmes qui font la queue pour un sac de nourriture étant tombées de l’insoutenable précarité dans la misère !

Cette période nous a montré combien les services publics sont importants et doivent se développer, pour permettre une meilleure et pour répartir de manière égalitaire la prise en charge des tâches domestiques, éducatives de soins.

Le 14 juin :

Dès 11h jusqu’à 14h : Rejoignons tou.x.tes l’échappée féministe et parcourons la ville à pied ou à vélo pour voir 16 expos éphémères représentant chacune une revendication féministe portée par le collectif genevois pour la grève féministe.

Dès 14h jusqu’à 17h : Plainpalais : en file d’attente, musique, interventions, performances.

A 15h24 alerte féministe dans toute la Suisse : à Genève le cri !

La visibilisation des luttes féministes dans la rue, dans l’espace publique, est et a toujours été le moteur de la longue histoire, certes trop lente, des progrès indispensables vers l’égalité et l’abolition des discriminations de genre dans la société. La Grève féministe impose et place au centre des débats et des consciences la lutte pour la dignité et l’égalité. Le patriarcat est un des piliers sur lequel le capitalisme repose en répandant les discriminations, les injustices et l’exploitation : soyons nombreu.x.ses à dire stop au patriarcat le 14 juin 2020 !

Françoise Nyffeler