Des milliers de personnes en chaise ou en traitement (dialyse, etc.) ne peuvent prendre un taxi pour aller à l’hôpital ou se rendre chez leur médecin ou leur physiothérapeute. Ces personnes ont recours à une trentaine d’entreprises prestataires qui se partagent le « marché » genevois du handicap et dont les tarifs sont exorbitants. Une motion Ensemble à Gauche déposée lors de la précédente législature comptait apporter des solutions à cette situation inacceptable. Elle reste pourtant pendante devant le Grand Conseil qui, pusillanime, n’est pas allé au bout de son étude.

Les personnes en situation de handicap se déplaçant afin d’aller suivre un traitement ou visiter leur médecin paient leur transport entre 20 ou 100 francs, ce qui peut représenter pour un aller et retour la «modique» somme de 200 francs… Lorsque l’on sait que la LAMAL autorise un remboursement par les assurances des frais à hauteur de 500 francs par année, on mesure la charge que cela peut représenter pour ces personnes placées devant le fait accompli… de source sûre un montant de l’ordre de 10’000 francs par année ! Ensemble à Gauche demandait que les prestataires se retrouvent autour d’une table afin de négocier une diminution des tarifs, la mise en place d’un numéro commun d’appel du type 144 et une participation de l’Etat aux frais de déplacement. Le gouvernement a fait un premier pas en réunissant les partenaires sociaux. Mais ce premier pas n’a pas été suivi des suivants… Ladite motion devait par conséquent être classée mais le Grand Conseil a voté son ajournement ce qui permettra peut-être au Conseil d’Etat d’apporter une réponse à ce problème crucial et choquant. Suite lors de la prochaine session… dont acte !