Pour la troisième fois en moins d’un an, le Grand Conseil a été saisi d’une résolution (R 872) pour valider une nouvelle réorganisation bricolée des départements et de l’administration par le Conseil d’Etat. EàG s’y est opposé, alors que tous les partis gouvernementaux, du PS au PLR en passant par les Verts, l’ont votée.

Cette fois-ci, il s’agissait de priver Pierre Maudet de ce qui lui restait de son département initial pour lui confier un mini-département alibi, chargé de la promotion économique (DDE) où il n’aurait sous ses ordres qu’une petite vingtaine de personnes.

D’un autre côté Mauro Poggia se voyait mettre en charge d’un vaste super-département (DSES) comprenant la police, l’emploi, la santé, les personnes âgées, l’économie pour ce qui est de la régulation du commerce et du marché du travail… et on en passe.

EàG est intervenu pour dire que nous refusions, sur le principe, ces découpages incessamment renouvelés des départements qui sont au rebours du bon sens. Il convient d’élaborer un découpage équilibré et pérenne des départements et de l’administration en fonction des besoins et des logiques du fonctionnement de l’Etat.

Nous proposons que ce découpage figure dans une loi sur l’organisation des départements et de l’administration qui soit élaborée et votée par le Grand Conseil et ne soit pas remise en question sans contrôle démocratique réel et selon le bon vouloir changeant des membres du gouvernement.

C’est en effet aux élu-e-s au Conseil d’Etat de s’adapter aux besoins de la collectivité et de l’Etat et non l’inverse comme c’est le cas aujourd’hui, où c’est toute l’organisation d’une administration comportant des dizaines de milliers de fonctionnaires qui est bouleversée en fonction des qualités et des défauts (voire des turpitudes ou des délits) d’une petite poignée d’individus.

Il en va aussi de la transparence que l’Etat doit aux citoyen-ne-s, qui ont le droit de savoir et de comprendre comment, et sous la responsabilité de qui, est organisée l’administration, ce qui n’est pas évidemment pas le cas si elle est en bouleversement perpétuel.

EàG proposera sous peu une motion chargeant la Commission de contrôle de gestion d’élaborer une loi allant dans ce sens. Quand au problème «Maudet»: la solution, c’est de lui indiquer fermement la porte. Il est temps qu’il cesse de s’accrocher de manière indécente aux lambeaux qu’il lui reste de sa fonction.