Après un second retour de commission de l’environnement des deux objets relatifs à l’implantation d’une gravière sur les lieux dits « Fin de Vallière, Toenaise et la Bergerie » à Cartigny, les mêmes forces se sont affrontées.

Les uns considèrent que des assurances suffisantes ont été fournies par l’entreprise candidate à l’exploitation de ce site. Ceci tant sur le plan de la sécurité écologique du plan d’extraction que des garanties de remise en état après la fin de l’exploitation. D’autres considèrent, à l’instar de la commune de Cartigny et des opposants à ce projet de gravière, que ces assurances, pour une grande part tardives, ne suffisent pas à garantir qu’il n’y ait plus de risques de contamination de la nappe phréatique et que le site naturelle ne soit pas durablement affecté, notamment celui du « Moulin de Vert », classé au patrimoine national depuis 1956. Ces derniers considèrent en outre que les nuisances présentées pour la population locale pendant toute la durée des travaux ne sont pas acceptables.

Après une brève passe d’arme sur les arguments des différentes forces en présence, le rapport du conseil d’Etat sur ce projet de gravière, et sa résolution y relative ont été soumis au vote (RD 1067-B et R 776-B). Malheureusement, en raison d’une incompréhensible abstention de certains députés socialistes, le vote s’est soldé par une égalité de voix, que le président a tranchée en faveur de l’exploitation du projet de gravière. Ainsi, a-t-il été fait fi, à notre grand dam, du principe de précaution, de l’avenir écologique des lieux dits «Fin de Vallière, Toenaise et la Bergerie» et du «Moulin de Vert» et de la qualité de vie des habitants des environs. C’est une fin de non-recevoir inacceptable des aspirations légitimes des habitants de Cartigny. C’est pourquoi, nous continuerons à soutenir leur lutte !

par Jocelyne Haller, députée EàG,
jocelyne.haller@gc.ge.ch