La construction de nouveaux quartiers, les surélévations d’immeubles urbains et la mauvaise densification des quartiers de villas s’est accrue ces dernières années sans pourtant résoudre la pénurie de logements, en particulier à loyers abordables, que Genève connaît depuis plus d’un demi-siècle. Car la politique de construction ne répond pas aux besoins de la population : il faut renforcer la part de logements subventionnés et cesser avec les logements accessibles aux seuls riches. Avoir un logement décent et abordable est un droit. La politique en la matière doit changer : tout d’abord par le constat que la croissance de Genève atteint ses limites, mais aussi et surtout par un usage contrôlé, cohérent, social et démocratique des zones pouvant être densifiées ainsi que par une véritable action pour bloquer les loyers.

NOS PROPOSITIONS :

  • Exproprier les bureaux vides pour les reconvertir en logements comme le demande la loi qui prévoit ces reconversions dès la troisième année d’inutilisation.

  • Suspendre la construction de bureaux tant que la crise du logement n’est pas résolue.

  • Encourager et développer les baux associatifs, les coopératives et autres constructeurs à but non lucratifs.

  • Contrôler les loyers en renforçant les mécanismes de contrôle et les barèmes pour stopper la gentrification du canton.

  • En finir avec la spéculation immobilière: lutter contre les appartements laissés vides (lits froids) et contre les « marchands de sommeil » qui profitent de la précarité.

  • Rendre obligatoire le droit de préemption pour donner la priorité aux collectivités lors de certaines ventes de terrains, tant que le taux de logements d’utilité publique n’atteint pas le 20% prévu par la loi.

  • Répartir la construction de logements abordables sur le territoire pour assurer l’équité entre les communes.

  • Soutenir les associations d’habitant·es luttant contre les projets de densification démesurés pour défendre la qualité de vie.