Une pétition intitulée «Vernier suffoque, stop au trafic de transit!» avait été déposée par 715 personnes. En effet, 90 % de la circulation automobile dans cette commune est un trafic de transit, et elle devrait encore augmenter très sensiblement sur certains grands axes dans les années à venir. Comme le disait Woody Allen de Los Angeles, Vernier devient de plus en plus un archipel de cités dortoirs, connecté par de grandes routes.
Elle ne supporte pas seulement un trafic de transit intense, mais aussi les nuisances de l’aéroport, de l’autoroute, des citernes de pétrole, etc. Ses habitant·e·s se plaignent de plus en plus d’un bruit intolérable qui perturbe leur sommeil et met en péril leur santé. Alors que le Conseil d’État défend un plan climat fondé sur la réduction des émissions de CO2 de 60 % à l’horizon 2030 (y croit-il lui-même?), son indifférence à cette situation est absolument incompréhensible.
La pétition ne demandait pourtant pas la lune: elle visait à ce que «les futurs aménagements sur les routes de Vernier et de Meyrin, ainsi que sur les avenues du Pailly, de l’Ain et Louis-Casaï, conduisent à une réduction significative de la circulation et du bruit routier». Pourtant, elle a été sèchement refusée par une majorité de droite du Grand Conseil.
Jean Batou