Les chômeurs âgés bénéficieront d’une rente-pont jusqu’à leur retraite (archives).

Ensemble à Gauche se félicite du vote ce matin au Grand Conseil par 52 voix contre 35 de la motion que nous avons déposée, largement appuyée par nombre d’élu·e·s, contre des fins de mois difficiles arbitrairement prolongées par l’OCAS. Cette motion exige du Conseil d’État qu’il maintienne le versement des rentes le premier jour ouvrable du mois et ne se satisfait pas du versement reporté au 4e jour, toujours pour des raisons bureaucratiques inacceptables.

L’Entente bourgeoise a dit ce matin par la voix d’un député PLR que l’OCAS avait au fond bien agi, au nom de l’« efficience », affirmant qu’il s’agissait « d’un système de bon sens » puisque le versement retardé permettrait d’être plus « exact » dans la délivrance des prestations. Un argument tout à fait spécieux, puisque le système informatique de l’OCAS doit, de toute façon, comprendre la possibilité de corrections post hoc, comme jusqu’ici, suite à des changements de situation, décès, etc.

Le PDC, dont certain·e·s député·e·s avaient pourtant signé la motion, a préféré mettre «au centre» non pas l’humanité élémentaire consistant à permettre à nos retraité·e-s précarisés de survivre dans les meilleures conditions possibles, mais de mettre plutôt « au centre » son ancrage au PLR et à ses dogmes néolibéraux.

Nombre de bénéficiaires de rentes vivent des situations inacceptablement difficiles au plan économique et n’ont pas de réserves. Pour eux·elles retarder le versement de ces montants est simplement inadmissible… D’autant que les prestations complémentaires cantonales n’interviennent, quant à elles, que dès le 10 du mois… avec en sus dans tous les cas, les deux ou trois jours nécessaires pour que l’argent arrive sur le compte des bénéficiaires qui l’attendent.

C’est bien sûr le scandale de cette précarité, mis en lumière encore une fois par cette affaire qui est le fond du problème. Ensemble à Gauche s’est battu, se bat et se battra pour un système de retraites et d’assurance invalidité revalorisé et digne qui ne laisse pas les ainé·e·s à la merci des fins de mois difficiles et de l’angoisse qui va avec.

En attendant, toute régression comme celle qu’a introduit l’OCAS doit être combattue pied à pied et servir à dénoncer les logiques pernicieuses qui alimentent dette dégradation arbitraire.

L’accompagnement de la dégradation par un soutien ad hoc au travail en la matière de l’Office social de l’AVIVO ne nous satisfait pas : nous tenons au demandes de la motion renvoyée au Conseil d’Etat par une large majorité du parlement… et ferons tout pour qu’aboutisse le projet de loi qui va dans son sens déposé par le PS avec notre appui, qui a été renvoyé à la commission sociale du parlement genevois.


Pierre Vanek