Mardi 9 mai, plus de cent habitant-e-s du quartier se sont rassemblés à l’appel de l’association d’habitant-e-s SURVAP et de Syndicom pour protester dans la rue contre l’intention de La Poste de fermer la poste des Pâquis.

Cette fermeture s’inscrit dans une vague balayant la Suisse, visant 500 à 600 postes, et suscitant partout protestations et mobilisations populaires… comme c’est le cas depuis des lustres au rythme des mesures de «rationalisation» dictées par l’agenda néolibéral imposé depuis le démantèlement des PTT voté par les Chambres en mai 1997 et combattu par un référendum fédéral que l’Alliance de Gauche n’avait malheureusement pas pu faire aboutir au stade de la récolte des signatures.

Vingt ans après, on résiste encore et toujours !
Exactement 20 ans après, Ensemble à Gauche était de la partie, dans la rue, aux côtés de SURVAP et de Syndicom. Pierre Vanek, mandataire du référendum en 1997 et chef de groupe EAG en 2017, y annonçait que nous demanderions l’urgence du traitement de la résolution R826, déposée par EàG au Grand Conseil visant à soutenir l’initiative cantonale tessinoise transmise au parlement fédéral, qui exige l’amélioration du réseau des offices de poste et le renforcement du rôle des communes dans la distribution territoriale des services de la Poste.

Plus de démocratie directe en matière postale
En particulier, l’initiative appuyée dit que: «Les citoyens doivent pouvoir s’opposer à la fermeture d’un office de poste en déposant […] une demande munie d’un nombre de signatures égal à celui qui est nécessaire pour une initiative au niveau communal.» Il s’agit de fournir aux habitant-e-s et usagers de la Poste de nouveaux outils démocratiques a minima de résistance aux politiques néolibérales.

Vendredi 12 mai, tous les partis du Grand Conseil ont soutenu notre projet d’envoi à Berne d’un appui formel à l’initiative cantonale tessinoise… tous sauf le PLR, dont la cheffe de groupe Nathalie Fontanet a ciblé la disposition susmentionnée, la dénonçant comme relevant du «militantisme de gauche» des auteurs de la résolution qui empêchait le PLR de la soutenir.

Un PLR genevois isolé et à la masse
Maintenir haut levé le drapeau du néolibéralisme contre la démocratie – envers et contre tous les autres partis – a le mérite d’être dénué d’opportunisme, mais Nathalie Fontanet s’est trompée sur un point. Elle croyait s’attaquer à un texte d’EàG, alors qu’elle s’en prenait à un texte initié et voté à l’unanimité par le parlement tessinois, où le PLR est représenté par 23 député-e-s sur 90. Mme Fontanet ferait donc bien d’admonester ceux-ci quant à leur coupable «militantisme de gauche»!

par Pierre Vanek, député EàG,
pierre.vanek@gc.ge.ch