A la veille de cette session, EàG et le PS déposaient une motion co-signée en premier par leurs deux chefs de groupes, inspirée par Syndicom. Seul le PLR a refusé cette motion. De son côté, le gouvernement s’est tu.

La motion exige du Conseil d’Etat qu’il s’oppose fermement à toute nouvelle fermeture d’offices de poste à Genève, en associant les communes genevoises concernées à ces démarches, et qu’il lie langue avec les autres cantons concernés pour examiner la possibilité d’une résistance commune au processus mis en route par La Poste.

Cette motion, dont l’analogue a été votée unanimement par d’autres parlements cantonaux romands, dont le Grand conseil vaudois, a recueilli les soutiens et les votes de tous les partis du Grand Conseil… sauf le PLR, ce dernier assumant effrontément sa position néolibérale, malgré le fait que même son allié PDC l’a lâché, contrairement à la situation en Ville.

Notre motion en faveur du service public postal fut votée donc à une très large majorité, ce qui n’a pas empêché le Conseil d’Etat de l’ignorer absolument et de ne même pas daigner articuler trois mots pour y répondre. Dans ce débat, Pierre Vanek a souligné, pour EàG, le fait que ces fermetures étaient le fruit attendu d’une politique bourgeoise à laquelle tous les partis ont consenti depuis 20 ans, politique consistant à soumettre nos régies publiques au diktat du marché et des profits. Et qu’au-delà des protestations de cas en cas, il fallait changer de cap en la matière.

par Salika Wenger, députée EàG,
salika.wenger@gc.ge.ch