Le peuple, lors de la votation du mois de février 2016, s’est exprimé en faveur de la construction de 1 500 logements sur le site de l’ancienne caserne des Vernets, et l’armée a reçu en échange une nouvelle caserne à Meyrin-Mategnin (+ de 20 millions). Cette dernière est en construction, mais pas les immeubles attendus aux Vernets. Pourquoi ?

Parce que, pour daigner libérer le site de l’ancienne caserne, l’armée a obtenu en plus la construction et la rénovation de deux nouvelles infrastructures, qui mêleront des activités civiles et militaires, l’une à Aire-la-Ville, l’autre à Epeisses, pour un coût supplémentaire de quelque 60 millions. Ces étapes 2 et 3 ont été présentées comme inéluctables pour répondre enfin à la volonté populaire…

1 500 logements pris en otage
Le parlement a donc cédé facilement (opposition des Verts et d’EàG seulement) à ces crédits énormes exigés pour la libération des Vernets et permettre ainsi la construction de logements. Dans les faits, la population ne s’est pas prononcée sur l’érection de ces deux nouveaux centres d’instruction ou de logistique, et rien ne justifie de les lier à la construction de logements aux Vernets. EàG a dénoncé la gestion douteuse de ce dossier par le Conseil d’Etat.

Genève paie pour garder l’armée
En effet, les 80 millions que les contribuables genevois paient à l’armée pour ces trois sites ne sont pas véritablement une exigence de la Confédération. En réalité, le gouvernement a décidé unilatéralement de régler une addition disproportionnée sans autre objectif que de pérenniser la présence de l’armée dans le canton. Ainsi, les citoyens ne paient pas pour faire partir l’armée des Vernets mais pour la maintenir à Genève. Or, le canton se passerait bien d’une présence militaire sur son territoire, plutôt exigu…

>> Retrouvez les projets de lois en cliquant sur le lien suivant : PL 12084

par Olivier Baud, député EàG,
olivier.baud@gc.ge.ch