Les travailleurs∙euses des Ateliers Feux-Verts se sont mobilisé∙e∙s, jeudi 7 avril, devant le Grand Conseil pour dénoncer leur externalisation voulue par le Conseil d’Etat. Ensemble à Gauche était présent pour dénoncer cette attaque grossière et injustifiable du gouvernement, qui tente une fois de plus de privatiser un secteur de la politique carcérale.

Les salarié∙e∙s travaillent actuellement pour l’office cantonal de détention (OCD), mais sont « mis à disposition » de la Fondation des Ateliers Feux-Verts (FAFV). Elles/ils s’occupent de l’encadrement socio-professionnel de détenu∙e∙s. Le gouvernement souhaite transférer définitivement les salarié∙e∙s vers la fondation (de droit privé). Ceci empêcherait le personnel d’avoir accès aux informations nécessaires (et confidentielles) nécessaires à leur travail, qui se trouvent sur les bases de données de l’OCD.  

Le statut des salarié∙e∙s est également menacé. Le Conseil d’Etat promet des conditions de travail et des salaires identiques à ceux de la fonction publique, mais sans aucune garantie pour l’avenir. Le statut serait encadré uniquement par un règlement pouvant être modifié unilatéralement par l’employeur.

Ensuite, la refonte de la FAFV risque de modifier la nature de ce travail d’accompagnement puisque des objectifs de rentabilité seront établis, mettant ainsi en péril la dimension socio-professionnelle de sa mission. Pire, le titre de maître socio-professionnel serait remplacé par celui de maître d’atelier. Ce changement est loin d’être anodin, il démontre l’effacement de la dimension sociale du travail. Il révèle également l’objectif de cette externalisation : des économies de bouts de chandelle, sur le dos des salarié∙e∙s et au détriment des prestations fournies.

Le personnel s’est opposé de manière unanime à cette privatisation d’une tâche régalienne. Ensemble à Gauche s’y opposera résolument et dénonce cette nouvelle offensive contre les services publics de la part d’un Conseil d’Etat à majorité PS-Verts.

Jean Burgermeister