Jeudi 27 janvier j’ai interpelé le Conseil d’État, en particulier Mme A. Emery Torracinta et M. A. Hodgers, en leur adressant une question écrite urgente au sujet des projets de bâtiments scolaires dans le cadre du PAV.

Nous avions déjà soutenu une pétition remettant en question le Projet des Vernets, mettant en évidence les nombreux problèmes qu’il comporte face aux nouvelles exigences environnementales, climatiques et sociales. Ce projet des Vernets est aberrant à plus d’un titre et périmé, car il ne tient absolument pas compte de la crise climatique que nous vivons actuellement ayant été conçue il y a longtemps.

La question urgente déposée aujourd’hui s’inquiète, en interpellant les Conseillers d’État, d’une part de la taille des terrains prévus pour les établissements primaires qui semblent largement insuffisants au vu du nombre de logements prévus. Un groupe scolaire de 24 classes avec une superficie de 6 500 m2 pour un gabarit de construction de 12 mètres (R+2) est prévu. Cette surface se révèle déjà insuffisante pour un groupe de 16 classes; en témoigne le groupe scolaire de Chandieu qui dispose d’un terrain de 10 800 m2 avec un gabarit partiellement de R+3.

En effet, l’exiguïté des terrains alloués aux établissements scolaires primaires, aux préaux et aux crèches nous semble préoccupante en sachant que l’ensemble du PAV ainsi que les constructions attenantes (Pont Rouge, Banque Pictet et UBS) représentent un total de plus de 10 000 logements, hors bâtiments existants, surélévations d’immeubles et démolitions-reconstructions.

Finalement, last but not least, nous n’avons pas pu trouver de projet de Cycle d’orientation dans ce périmètre évoqué. Ce qui est particulièrement interpellant dans un quartier où l’on prévoit la venue d’un si grand nombre d’habitants, de familles. Où iront étudier toutes les adolescent.es de ce nouveau quartier?

Nous sommes d’autant plus inquiêt. es que nous avons déjà pu constater un manque de planification des constructions scolaires du secondaire l et ll chronique dans ce canton. Cette mauvaise anticipation a eu pour conséquences des aberrations telles que des classes improvisées dans des containers ou des plafonds s’écroulant sur les élèves et leurs enseignants. Ensuite, afin de parer au manque, on construit des bâtiments scolaires surdimensionnés qui concentrent un millier, voire plus, d’adolescent.es. Cette concentration d’élèves ne peut qu’engendrer des niveaux de bruits, d’agitations et de mouvements de foule incompatibles avec des conditions d’enseignement et d’apprentissage satisfaisantes.

Voici donc les six questions adressées au Conseil d’État et auxquelles nous attendons réponses lors de la prochaine session du Grand Conseil:

1. Pourquoi le PLQ Acacias 1 ne prévoit pas une surface de terrain adéquate pour le groupe scolaire envisagé, y compris pour son préau qui revêt un intérêt certain pour l’ensemble du quartier?

2. Pourquoi le PLQ Acacias 1 n’indique-t-il pas un emplacement permettant de créer une crèche indépendante des bâtiments de logements? En effet la localisation dans les rez d’immeubles crée des problèmes d’agencement et des conflits d’usage comme en témoignent ceux rencontrés aux Vernets.

3. Quel serait le nombre de classes envisagé pour le groupe scolaire du PLQ Acacias 2 et quelle serait la surface de terrain attribuée?

4. Un cycle d’orientation est-il prévu dans l’un ou l’autre des périmètres du projet PAV?

5. Le cas échéant, combien de classes, quelle superficie de terrain et quel gabarit sont envisagés pour le futur CO du PAV?

6. À défaut, quel emplacement est prévu pour un CO, avec quelle superficie de terrain et quel nombre de classes?

Françoise Nyffeler