Les Verts ont déposé une motion visant à « apporter une réponse politique à l’appel des jeunes pour sauver le climat ». Elle demandait notamment au Conseil d’Etat de reconnaitre la « crise écologique majeure » qu’il fallait traiter « de manière prioritaire » ainsi que « la réduction à 0% de gaz à effet de serre d’ici à 2030 ».

Bien qu’assez vague et peu contraignante dans ses invites, la motion n’a pas été acceptée par le Grand Conseil. Mise sous pression par la mobilisation massive des jeunes pour le climat, la droite n’a cependant pas osé la refuser, se contenant de la renvoyer en commission de l’environnement. Le Grand Conseil a donc continué à creuser le fossé qui le sépare des jeunes qui ont manifesté par dizaines de milliers ces dernières semaines à travers toute la Suisse. Elles-ils réclament des mesures urgentes en faveur du climat, conscient-e-s que c’est leur avenir qui est en jeu.

La frilosité du Grand Conseil est un message excrément négatif envoyé à cette jeunesse. La décision de la majorité renforcera sans aucun doute le sentiment d’une coupure entre les jeunes et les élu-e-s. Au-delà de cette motion, c’est en effet la volonté politique d’une majorité du Grand Conseil qui interroge tant elle semble dénuée de volonté de répondre de manière satisfaisante à l’ampleur de la crise. Car les mesures en faveur de l’environnement sont systématiquement qualifiées de trop coûteuses. Au-delà des déclarations de bonnes intentions que peuvent contenir la motion, il est urgent de mettre en place une véritable politique environnementale. La mobilisation des jeunes commence à porter ses fruits et la droite se retrouve de plus en plus dans une position inconfortable. Sans aucun doute, une solution, même partielle, à la crise environnementale ne sera possible que si les mobilisations se poursuivent et s’amplifient.