L’an dernier on a vu la députée Orsini accepter son élection au bureau sur proposition UDC. En 2017, un député isolé, affilié à une autre formation, a proposé de ré-élire en notre nom cette élue non-représentative du groupe. Un échec…

En 2016, l’UDC avait réagi à l’imposition de Mme Meissner au bureau – sur proposition EàG – contre leur représentant officiel, Patrick Lussi. Cette fois, il n’y avait pas de prétexte pour ne pas élire une vraie représentante d’EàG, en la personne de Salika Wenger. Notre candidate a logiquement été élue au premier tour, à une majorité absolue de 54 voix.

La présidence et le Sautier ont d’abord fait savoir, qu’à teneur de la loi, EAG avait droit à une candidature officielle unique et que pour être en lice Mme Orsini devait être présentée par un autre parti. Mais aucun groupe n’a voulu patronner ouvertement cette embarrassante candidate, malgré son appel pathétique au chef du PDC. Cependant, plutôt que d’écarter la candidature Orsini pour des motifs juridiques, nous avons accepté l’élection ouverte, pour que le parlement puisse se prononcer.

Par ailleurs, le PLR avec la droite a imposé son candidat Jean Romain comme vice-président, au détriment du tournus qui donnait un Vert à ce poste. Jean Romain s’est voulu vizir, rêvant d’être Calife en 2018… Mais sera-t-il même député? Les élections de l’an prochain sont là pour rebattre les cartes et les rapports de force. Ainsi, malgré notre vote en bloc avec la gauche pour le vert Lefort contre JR, la majorité de droite s’est imposée, prétendant justifier son coup de force du fait que l’élection de 2016 avait déjà dérogé au tournus.

Résultat des courses: l’UDC, avec l’accession de son poulain (ou cheval de retour) à la présidence, aura une voix de moins en plénière. La députée Meissner, libérée de son statut de membre de l’UDC et d’une charge présidentielle qu’elle a briguée pour le principe, pourra faire entendre sa «différence» en s’exprimant et en votant comme indépendante… On peut s’en réjouir.

Au chapitre des anecdotes, il aura fallu deux tours pour faire élire au bureau le représentant du PDC, Vincent Maitre, député. Avec ses 41 voix, il en a recueilli 13 de moins que la représentante officielle d’un groupe EàG en pleine forme !

Tout ceci n’a évidemment guère d’importance, sauf pour les parlementaires qui en tirent fierté de façon un peu enfantine. En effet, ces positions ne confèrent aucune prérogative à leur parti, bien au contraire, puisque le président fait même perdre une voix en plénière à son groupe.

par Pierre Vanek, député EàG,
pierre.vanek@gc.ge.ch